Environ 200 mal logés et sans logis de la capitale, prioritaires DALOs, hébergés dans des hôtels, ou en attente d’un HLM depuis plus de 10 ans, ont occupés depuis 14h30 dimanche 21 avril, le gymnase Bercy, au 246 rue de Bla rue du même nom…
Cette initiative fait suite à deux occupations : le 17 février qui avait donné lieu à un RV avec le Cabinet du Maire de Paris, puis le 24 mars suivi d’un RV avec JY Mano, adjoint au logement de la Ville de Paris.
Ces deux rencontres avec les autorités de la Ville de Paris n’ont pas apporté de résultats satisfaisant. La Ville a refusé de se mobiliser pour reloger les prioritaires DALOs et les familles dont elle paye l’hébergement à l’hôtel. Elle s’est dite prête à reloger quelques demandeurs HLM depuis 10 ans et plus, sans fixer de délais…
A l’heure où les débats politiciens sur la crise du logement à Paris lancent la campagne des élections municipales, les mal logés sont motivés, mobilisés et décidés à se faire entendre et à durcir le mouvement, si nécessaire.
Nous rappelons que la capitale a évincé de ses murs les couches populaires, qui constituaient l’immense majorité des habitants il y a moins de 30 ans, suite à des politiques d’urbanisme, agressives, qui ont conduit à une vague spéculative et à une flambée des prix sans précédent.
Ces politiques ont été lancées et conduites activement par J. Chirac et son successeur. Mais elles se sont poursuivies lorsque la gauche à conquis l’Hôtel de Ville, même si celle ci a tenté de rééquilibrer en produisant un effort certain pour combler le retard sur l’obligation d’avoir 20% de logements sociaux dans chaque commune .
Dans ce contexte, les couches populaires qui luttent pour rester à Paris, et refusent d’être sacrifiées sur l’hôtel de la spéculation et de l’embourgeoisement de la capitale demandent :
- Le relogement des 17 000 prioritaires DALO parisiens, des familles avec enfants à l’hôtel et de tous ceux et celles qui attendent depuis plus de 10 ans l’attribution d’un HLM.
- L’application massive de la loi de réquisition
- L’encadrement des loyers et leur baisse immédiat de 20% (pour maintenir aussi les classes moyennes)
- La réalisation massive de vrais logements sociaux