Droit Au Logement s’inquiète de la pauvreté des mesures présentées lundi soir par le Gouvernement, dans le cadre de son plan quinquennal. L’objectif de construire 150 000 logements sociaux est réaffirmé, tandis que la Ministre du Logement a douté lundi d’atteindre cet objectif en 2013, et que moins de 100 000 logements sociaux ont été mis en chantier en 2012. Combien parmi ceux ci sont de vrais logements sociaux (PLAI et PLUS ?), et ne sont pas des reconstructions de logements HLM détruits : moins de 50 000, vraisemblablement.
L’annonce de la création d’une garantie des risques locatifs, déclarée pour la circonstance, “universelle” et “solidaire”, soulève de lourdes interrogations : faut il garantir aux bailleurs le paiement de loyers chers, leur assurant ainsi le versement d’une rente aussi injuste qu’insupportable pour les locataires ?
Nous attendons une véritable baisse des loyers, et le renforcement des allocations logement, afin de plafonner à 20% la part des revenus de chaque ménage modeste consacrée au loyer.
Enfin l’objectif de pérennisation ou de création de 5000 places d’hébergement est très largement en dessous des besoins, et ne permettra pas de mettre l’État en situation de respect du Droit à l’hébergement et des obligation qui lui incombent. Le Gouvernement se met donc d’emblée hors la loi.
Le respect de la loi DALO, concernant les ménages les plus pauvres, n’est apparemment pas à l’ordre du jour, ni la mobilisation massive des logements vacants publics ou HLM, ou la réquisition des logements vacants privés de riches propriétaires.
Concernant la lutte contre l’habitat indigne, Droit Au Logement rappelle la nécessité de faire progresser la législation, de fixer des délais maximum de procédures, de créer un service ou agence locale de contrôle des rapports locatifs en capacité de prendre des actes règlementaires et des sanctions, afin de protéger les locataires fragiles contre les abus de plus en plus fréquents de certains bailleurs emportés par leur cupidité, leur sentiment d’impunité, et leur ignorance des lois de la république.
Droit Au Logement regrette que la mise en place de ce programme ait été élaborée sans les organisation défendant et représentants les chômeurs et les mal logés, et demande que les propositions des mouvements de “sans” soient examinées et mises en œuvre.
Suite à l’occupation du Ministère de la solidarité et de la lutte contre les exclusions lundi matin, par les militantEs de AC!, APEIS, MNCP, DAL, une délégation sera reçue mardi matin à 11h, par Marie Arlette CARLOTTI.
Point presse à la sortie de la délégation du 14 avenue Duquesne mardi, vers 16 heures lors duquel des initiatives seront annoncées.
Un toit c’est un droit !