Les familles des hôtels, menacées d’expulsion, ont refusé de quitter les lieux, faute d’un hébergement. Pour montrer leur détermination, et rappeler leur combat pour un logement décent, elles organisent deux réveillons solidaires, à partir de 20h, à Paris et à la plaine Saint Denis :
- Hôtel du Champs de mars, 2 rue ALASSEUR, Paris 15e, Métro Dupleix ou La Motte Pïquet : il devait fermer ses portes aujourd’hui, mais la résistance des familles pour être enfin relogées, au lieu d’être déplacées, ballotées dans toute la région et encore plus précarisées, a manifestement découragé le gérant des lieux (par ailleurs propriétaires de 15 autres hôtels en région parisienne). Elles attendent que la Ville de Paris, qui les a placé là, leur propose un véritable relogement (logement social, ou dispositif Louez Solidaire – intermédiation locative – en attendant leur relogement). La Ville ne leur a fait proposer par les services sociaux,la veille du WE de noël, qu’une liste d’autres hôtels, souvent encore plus inconfortables, coûteux, et en général pleins.
De plus, Droit Au Logement constate une hausse inacceptable de la participation financières des familles aux frais d’hébergement : Elles y consacrent en général 50% de leurs ressources, alors que la Ville de Paris s’était engagée à ne pas exiger plus de 30% des revenus au familles sans logis, prises en charge au titre de l’Aide sociale à l’enfance.
- Hôtel Grand Stade et Résidence Plaine Lumière, 26 Av de la Métallurgie, Plaine Saint Denis, Métro Front pôpulaire (ligne 12):
640 personnes vivent dans ces deux résidences hôtelières appartenant également à Mr Boubeker KHELFAOUI, qui a résilé ses contrats avec le 115, et les autres services sociaux pour, sans doute, des raisons financières.
Depuis 4 ans, le SAMU social de Paris, qui finance la plupart de ces chambres, a tenté sans succès de déménager les résident dans d’autres hôtels, et ce pendant plusieurs années.
La résistance des occupants a contraint le SAMU social à renoncer (au moins temporairement) à précariser ces familles sans logis.
Le 31 août, le gérant a annoncé aux résidents qu’il allait fermer le 31 décembre. Divisant les familles, il a tenté d’en faire expulser quelques unes.
Désormais, la situation semble stabilisée, d’autant que face au risque de se retrouver avec 650 personnes dans la rue, alors que les dispositifs d’hébergement sont saturés, le préfet a pris un arrêté de réquisition sur l’un des hôtels (hôtels grand stade), et Mr KHERFAOUI ne sera plus gérant de Plaine Lumière, à partir du 31 décembre, suite à une décision de justice.
Déterminées, et plus soudées que jamais, les habitants/locataires des résidences hôtelières poursuivent leur combat, jusqu’à leur relogement stable et décent.
- Autres hôtels menacés de fermeture :
Hôtel Saint Ambroise, Paris 11e : placées là également par l’ASE de la ville de Paris, 12 familles monoparentales attendent leur relogement. L’hôtel est théoriquement fermé depuis fon octobre. Le soutien de quartier se met en place
Résidence Montmartre, Paris 18e : malgré la fermeture depuis le 31 août (appartenant aussi à Mr Kherfaoui), 3 familles résistent de attendent que la Ville de Paris, ou l’État les reloge
Hôtels de la rue Jary, Paris 10e : Deux ou trois hôtels de Mr Khelfaoui, sont en cours de fermeture. Les résidents n’ont pas réussi à s’unir, et la plupart sont déjà partis, souvent “rehébergés” dans d’autres hôtels par le SAMU social. Quelques hébergéEs résistent encore. En principe, il faut un jugement d’expulsion, et une décision du Préfet, pour expulser PAR LA FORCE, des habitants. Rien de tout cela n’a été mis en œuvre, comme si ’hôtelier bénéficiait d’une tolérance des autorités, qui pourraient se montrer beaucoup plus fermes..
La Ville de Paris a concédé un RV avec DAL et les représentants des familles …. le 7 janvier ! En attendant, les résidentEs résistent.
Un toit c’est un droit !