Après un été riche d’évacuations fortes partout en France, Bordeaux se met au diapason de l’ordinaire chasse aux Rroms.
Ce qui est ordinaire devient vite banal, ainsi un autodafé de pauvres frusques entra récemment dans les mœurs, à Marseille.
Le 10 octobre, une famille de 7 personnes dont 5 jeunes enfants a été expulsée d’un squat rive droite sans autre forme de procédure.
La maison, qu’elle habitait depuis 3 jours et laissée à l’abandon depuis longtemps, appartient à la C.U.B.
Un jour elle sera démolie, un jour… Un jour comme un autre sûrement.
En l’absence de ses précaires occupants, des employés de la municipalité ont fait intrusion dans le domicile qu’ils avaient élu et se sont emparés de leurs affaires.
Puis ils ont cadenassé la porte.
Matelas, couvertures, vêtements, vite jetés dans un véhicule du «service de la propreté », furent expédiés vers l’incinérateur le plus proche.
Vite fait, bien fait. En loucedé.
Au retour de la famille, un comité d’accueil fort de 3 voitures de police, d’un représentant de la C.U.B, plus un de la mairie, plus un médiateur, l’attendait de pied ferme.
Toute possibilité de réinstallation leur fut refusée, bien-sûr.
La maison condamnée aux parpaings retourna à sa vacuité initiale et la famille retourna à la rue.
Elle y demeure toujours.
Le DAL 33 (Droit Au Logement) et le C.L.A.P 33 (collectif Contre Les Abus Policiers) dénoncent l’illégalité de cette expulsion expresse, pratiquée sans décision judiciaire, et la destruction sauvage des affaires de ces sans-toit.
Une couverture peut devenir un moyen de survie, surtout quand on a que celle-là. Chassés de partout, ils finiront bien par disparaître ces Rroms, de notre si belle ville, NON ?.
Sans Valls hésitation, le nettoyage se poursuit à pas de guéant.Pas d’expulsions sans relogements !
Le DAL 33 (Droit Au Logement) et le C.L.A.P 33 (collectif Contre Les Abus Policiers)