Droit au logement : Barnier nous promet l’aggravation de la crise !


Communiqué du 1er octobre 2024

 

Droit au logement : Barnier nous promet l’aggravation de la crise !

 

Le 1er Ministre a annoncé une accélération des politiques du logement à caractère libérales, visant à satisfaire à court terme les lobbies immobiliers. Ces mesures nourrissent depuis 40 ans, surtout depuis 2017, le logement cher et la crise du logement :

  • Relance de l’investissement locatif et l’accession à la propriété (prêt à taux zéro dans le neuf et l’ancien) sur tout le territoire et remise en cause du ZAN (zéro artificialisation nette);
  • Simplification des normes : on craint le pire, par exemple le rétablissement du décret marchand de sommeil qui autorisait la location de cave, de logements de 1m80 sous plafond ou/et de moins de 2m de large, annulé par le Conseil d’État fin août…;
  • Poursuite des réformes libérales dans le logement social :
                – Du pouvoir aux maires sur les attributions HLM annonçant le renforcement du clientélisme et la remise en cause des priorités sociales dont le relogement des prioritaires DALOs et des demandeurs du 1er quartile
                – Du pouvoir aux maires en matière de “priorisation de logements sociaux” : il s’agit en creux d’une remise en cause de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain);
                – Renforcement des ventes de HLM, dont justement on a le plus besoin … ?

La poursuite du projet de loi DOLA (ou Kasbarian 2), attaquant le logement social, ses locataires et les demandeurs HLM, parait toujours d’actualité.

Quant à la “cohabitation intergénérationnelle” vantée par Mr Barnier, les jeunes connaissent, car ils sont des millions assignés chez leurs parents : louer un logement n’est plus à leur portée, ni à celle d’un nombre grandissant de ménages.

Monsieur Barnier a ignoré les besoins essentiels  :

  • Relancer la production HLM pour répondre aux 2,6 millions de demandes ;
  • Supprimer la RLS (Réduction de loyer de solidarité) et la baisse des APL depuis 2017;
  • Mobiliser les logements vacants, dont la réquisition, alors que la France détient le record des pays riches en nombre de sans-abris rapporté au nombre d’habitants et qu’elle compte 3,1 millions de logements vacants;
  • Faire respecter et appliquer : le droit à l’hébergement jusqu’au relogement, la loi DALO, les droits des locataires en matière d’encadrement des loyers, de gel des loyers à la relocation … et les nombreux autres droits des locataires;
  • Réguler le marché immobilier, locatif et les locations touristiques Airbnb, sans quoi le cancer de la crise du logement continuera à s’étendre sans entrave et sans limite;

Les mesures annoncées sont du réchauffé à la sauce libérale. Mr Barnier vient seulement de remettre une pièce dans des politiques qui ont conduit à l’échec, espérant ainsi relancer la spéculation immobilière, nourrir les requins de l’immobilier, augmenter les recettes fiscales gonflées artificiellement par le logement cher afin de pallier aux baisses d’impôts, aux cadeaux fiscaux aux plus riches ou à la suppression de la taxe d’habitation.

Nous nous mobiliserons contre ce projet de société qui exclue toujours plus les ménages les plus fragiles, les plus modestes et frappe désormais les classes moyennes. 

Un toit c’est un droit !

 

1er octobre 2024 – Barnier nous promet l’aggravation de la crise !vdef