Paris, le 16 juillet 2020
Chers amiEs,
Après 4 mois de crise sanitaire, une grave crise sociale menace. Les conséquences en matière de logement risquent de s’avérer dramatiques : impayés de loyer massifs, expulsions, hausse du nombre de sans-abri. Ceci s’ajoute à la crise du logement constante que connaît notre pays conséquemment à la faiblesse des politiques sociales de logement conduites par les pouvoirs publics.
L’association est restée active depuis le déclenchement de la crise sanitaire, malgré le confinement :
- mise en place de lignes d’appel pour les mal logés confinés dans des conditions insupportables;
- pétition en ligne dès le 12 mars pour demander un moratoire des loyers, et des mesures d’urgence pour les sans-logis et les mal-logés, et raffut aux fenêtres le 28 mars pour marquer la journée européenne d’actions pour le logement;
- interventions pour les sans-logis privés d’hébergement ou menacés d’une remise à la rue, et pour les personnes sous la menace d’une expulsion illicite;
- saisie du Conseil d’état fin mars obligeant la police à cesser d’infliger des amendes aux sans-abri en défaut d’attestation, et la réquisition d’hôtels inoccupés afin de loger les sans-abri;
- organisation d’actions de solidarité dans les quartiers…
Dès le lendemain de la fin de la trêve hivernale prolongée jusqu’au 10 juillet, Droit Au Logement s’est mobilisé contre les expulsions sans relogement, les coupures d’énergie et les remises à la rue des sans-abri et a été reçu en délégation par le Ministère du logement. Celui-ci s’est engagé à favoriser une solution de relogement, notamment pour les familles qui occupent depuis le 1er janvier un immeuble vacant dans le 2e arrondissement de Paris, au 18 rue du Croissant.
Mais nous redoutons une hausse de la cadence des expulsions jusqu’au 31 octobre. C’est pourquoi tout l’été nous serons vigilants, notamment pour agir contre les remises à la rue de sans- abri.
Il faut obtenir que les lois qui protègent les sans-abri, les mal-logés et les locataires, dont la loi DALO et le droit à l’hébergement soient respectés, cela changerait radicalement la situation !
Notre combat est toujours sur le terrain : faire valoir le droit au logement pour touTEs, obtenir des relogements et l’arrêt des expulsions sans relogement, faire appliquer la loi de réquisition des logements vacants de grands propriétaires, car notre pays compte 3,1 millions de logements vides…
Il s’avère impératif aussi de combattre le logement cher et la spéculation, à l’origine de la crise du logement et de ses effets désastreux, et bien sûr construire massivement des logements sociaux.
Merci de votre soutien qui nous aide encore une fois à poursuivre notre combat en toute indépendance, car nous avons besoin de moyens financiers et de bras !
Pour les militant-es et adhérent-es du DAL,
Jean-Baptiste EYRAUD
Porte-parole de DAL
Un toit c’est un droit !
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