Paris – Manifestation unitaire du 11 juillet contre les expulsions, les remises à la rue et les coupures d’énergie.

Marche des mal-logés, des sans-logis et des locataires en COlère.

Ce samedi 11 juillet, un millier de manifestants réunis à Paris à l’appel d’une vingtaine d’organisations syndicales et associatives ont marché de la place du Palais-royal jusqu’au Ministère délégué au logement, bd Saint-Germain.

Une délégation a été reçue sur place par la Chef de cabinet et le sous-directeur de cabinet de la nouvelle ministre du logement Emmanuelle Wargon. Les représentants de DAL, de la CGT, de la Coordination nationale Pas sans nous, et un collectif de sans-papiers ont pu transmettre leurs revendications communes :

que 2020 soit une année blanche des expulsions et des coupures d’énergie,
un moratoire des procédures d’expulsion, l’effacement des dettes de loyer et d’énergie, et la création d’un fonds public conséquent d’aide aux impayés,
face aux défaillances de l’Etat, que les Maires prennent des arrêtés anti expulsions, anti coupures d’énergie et de réquisition,
que plus personne ne soit à la rue : respect du droit à l’hébergement jusqu’au relogement,
la hausse des APL et l’abandon de leur réforme, une baisse des loyers et le blocage de la spéculation (taxation des profits,, limitations d’Airbnb & Co…),
La réalisation massive de logements sociaux accessibles, l’arrêt de la marchandisation des HLM, le respect de la loi DALO !

Nous attendons de voir si ces revendications seront prises en compte… Dans l’immédiat, plus spécifiquement sur la situation des 33 familles du 18, rue du Croissant à Paris 02, sous le coup d’un jugement d’expulsion imminente, le Directeur de cabinet de la Ministre s’est engagé à intervenir pour mettre en place des solutions de relogement.

Mais déjà nous constatons que la nouvelle Ministre évoque des “mises à l’abri” au lieu des relogements annoncés. Entre des expulsions à venir, des hébergements saturés et des remises à la rue, des coupures d’énergie, et pas de consignes fortes données aux préfets nous avons de nombreuses raisons d’être inquiets et de rester vigilants au lendemain de la trêve !

Le combat pour un logement décent, stable, abordable et respectueux de l’environnement,

contre le mal-logement et l’exclusion se poursuit !