Vers 6 h 30 ce matin, des policiers et des gendarmes ont évacué 25 personnes hébergées dans une réquisition du collectif Droit au logement (Dal), rue du Poirier-Nivet, dans le quartier de Maurepas. On compte neuf enfants parmi elles.
“Le déploiement de force était très impressionnant, s’étonne Armelle Bounya, du Dal 35. Pourtant, personne n’avait l’intention de résister.” A l’heure actuelle, cinq camions de CRS bloquent encore la rue. L’électricité est en train d’être coupée dans le squat. “Ils comptent démolir la maison dans la matinée“, reprend la militante.
Originaires de Mongolie, du Caucase ou d’Afrique subsaharienne, les demandeurs d’asile avaient trouvé refuge dans le squat ouvert en octobre, faute d’hébergement disponible dans les centres d’accueil des demandeurs d’asile de la région.
Les familles expulsées patientent en ce moment même à la préfecture pour trouver une solution de rechange. “Mais avec la fin du plan grand froid, les places en hébergement d’urgence sont restreintes, explique Michel Guérin, du Dal 35. Pour les célibataires, nous craignons qu’il n’y ait aucune issue possible.”
Hier, mercredi, lors de leur permanence hebdomadaire, le collectif aurait reçu de très nombreuses nouvelles familles sans solution d’hébergement.