Quand la Mairie de Toulouse empêche des parents d’élèves de se réunir…
Ce mardi 16 mai des parents d’élèves de l’école Matabiau ont été empêchés de rentrer dans les locaux de l’école de leurs enfants pour faire une réunion, comme une convention signée par JL Moudenc lui même les y autorise pourtant. Leur tord? Se réunir dans le cadre de la campagne Un toit pour apprendre lancée par le Dal Toulouse31, la FCPE 31, Sud Education 31 et CGT Education 31, pour évoquer la situation de deux familles dont onze enfants menacées d’être mises à la rue.
Au lieu de pouvoir accéder à leurs locaux, les parents d’élèves et leurs enfants ont trouvé plus de 20 policiers municipaux et nationaux barrant la route de l’entrée de l’école… La salle avait pourtant été demandée en bonne et due forme par les parents quelques jours avant, sans qu’aucun refus ne fut spécifié. Il s’agit d’une atteinte démocratique au droit de réunion de la part de la Mairie de Toulouse. De plus, nous pensons que les policiers ont d’autre missions plus urgentes à effectuer qu’empêcher des parents d’élèves de se réunir pour évoquer le sort des enfants d’une école. Il serait bon que les institutions mettent davantage de moyens pour des logements décents que pour entraver les droits démocratiques des toulousain-e-s…
Pour rappel, en France 600 000 enfants sont mal-logés, selon la fondation Abbé Pierre. Parmi eux, certains sont à la rue avec ou sans leur famille, d’autres sont hébergés chez des tiers ou à l’hôtel, certains vivent dans des structures d’hébergement collectives tandis que d’autres subissent les mauvaises conditions de leur logement (logements insalubres ou surpeuplés). Le mal-logement a des conséquences direct sur la santé des enfants : saturnisme lié à la présence de plomb, pathologies respiratoires (asthme), infections dermatologiques… L’intoxication au plomb concernerait 85 000 enfants de moins de 6 ans vivant dans des logements vétustes. L’absence ou les mauvaises conditions de logement ont des conséquences sur la vie de l’enfant, et notamment sur sa réussite et son adaptation scolaire. La durée et la qualité du sommeil vont être impactées, tout comme l’alimentation et l’hygiène, engendrant des difficultés à l’école.
A Toulouse Les remises à la rue locatives et des dispositifs d’hébergement d’urgence ont repris depuis le 31 mars, de manière silencieuse et conséquente. La campagne Un toit pour apprendre ne va pas cesser et continuer ses actions dans les semaines à venir et va d’ores et déjà demander un rendez-vous officiel à la Mairie et la Préfecture pour évoquer les cas des familles menacées de se retrouver sans toit.
DAL Toulouse31-No Vox International
Un toit c’est un droit!!!