Mardi 18 mars, les 400 mineurs isolés occupant depuis plus de 3 mois la Gaîté Lyrique ont été expulsés par la force. Le DAL soutient les revendications des jeunes du parc de Belleville et condamne cette expulsion ainsi que la violence avec laquelle elle a été menée.
Ce ne sont pas les mineurs ou les personnes à la rue qui sont dans l’illégalité, mais bien l’État car il ne respecte pas leurs droits définis par la loi : Toute personne sans-abris a droit à un hébergement, un droit que l’État semble avoir oublié, tout comme il refuse d’appliquer les lois existantes qui protègent les mal-logés, comme la loi DALO et la loi de réquisition des logements vacants, pourtant nombreux à Paris.
La Ville de Paris a également failli, puisque la prise en charge (hébergement, alimentation, soins) des mineurs isolés est compétence des départements.
Cette expulsion violente n’est pas un cas isolé. Elle est le symptôme d’une politique publique et d’un gouvernement qui s’acharne sur les plus précaires, les classes populaires, les sans-logis et les mal-logés, pour le plus grand bien des milliardaires. Plutôt que de lutter contre la spéculation et le logement cher et satisfaire le logement digne pour tous, il intensifie au contraire les expulsions et conduit une chasse méthodique à l’habitat de survie des personnes jetées ou laissées à la rue.
Avec l’approche de la fin de la trêve hivernale, la Gaîté Lyrique est le début d’une vague d’expulsions qui laissera toujours plus de familles et de personnes vulnérables à la rue, sans solution.
Nous appelons :
- à rejoindre la manifestation du samedi 22 mars contre le racisme et le fascisme
- à nous mobiliser samedi 29 mars contre les expulsions et pour un logement décent, stable