Les locataires du “Bel-Air” – Paris 12e – ont gagné !
RV samedi 5 octobre à 16h devant le 34 Av. du Dr A. NETTER :
Elles et ils sont tou.te.s hébergé.e.s décemment, jusqu’à leur relogement !
Les locataires de “l’auberge du Bel-air” se sont uni.e.s, début juillet, sous la menace d’être expulsé.e.s illégalement et ont résisté depuis aux pressions exercées par leur marchand de sommeil pour les jeter à la rue, appuyé.e.s par DAL.
Le gérant de cet hôtel au mois, a multiplié les pressions tout l’été sur les locataires, certain.e.s y vivant depuis 20 ans, afin de vendre vide son fond de commerce à un promoteur : coupure d’énergie et d’eau, changement des serrures, menaces régulières, non distribution du courrier …
Le gérant encaissait des loyers de 52 à 120 euros le m2, en violation de l’encadrement des loyers, pour des chambres humides, exigües, impropres à l’habitation car dangereuses pour la santé des habitant.e.s : logement couloir de moins de 2m de large, moins de 9m2, et pour certaines de 1 à 5 m2 habitables, sans WC ou sans douche, …
A la suite d’un arrêté de fermeture pour non respect des normes de sécurité incendie, pris par la Préfecture de police et prenant effet le 27 septembre, la Ville de Paris à mis en place des solutions d’hébergement stable jusqu’au relogement, conformément à ses obligations.
Solidaires, les locataires sont resté.e.s dans l’hôtel jusqu’à la prise en charge de la dernière locataire par la ville et jusqu’à l’assurance de leur relogement HLM…
Tout au long de leur lutte, les habitant.e.s ont été soutenu.e.s par des associations du 12e (LDH, ATTAC), assisté.e.s par la Ville de Paris et la mairie du 12e et ont été pris.e.s en compte comme il se doit par les services de police contre les agissements du marchand de sommeil.
Sur les 9 chambres encore occupées cet été, 6 devraient être déclarées en insalubrité irrémédiable ouvrant droit à un relogement définitif des occupants par l’État. Les autres occupant.e.s seront relogé.e.s par la Ville de Paris, conformément.
À noter que l’annulation du “décret marchand de sommeil” fin août par le Conseil d’État, entrainant le rétablissement des normes antérieures, en vigueur depuis 1978, a permis de reconnaître l’insalubrité de 2 chambres couloir de moins de 2m de large.
Par ailleurs, des poursuites pénales et civiles sont lancées contre ce marchand de sommeil.
Un toit c’est un Droit, un toit c’est la Loi !!