MARDI 16/01, au camp de Solférino (ligne 12) :
– GALETTE DES DROITS, ( apporter votre galette sans couronne)
– NUIT SOLIDAIRES des SANS-TOITs
Il faut réquisitionner pour héberger et loger TOUS LES SANS ABRIS !
Des mouvements de lutte pour les droits et des parlementaires solidaires des sans-toits seront là ;
Urgence, la sous-France crève de froid !!
Pendant ces journées et ces nuits glaciales, des dizaines de milliers de personnes sont toujours à la rue et toujours plus de familles avec enfants, de personnes âgées, des femmes ….
Pourtant beaucoup de sans abris travaillent, des boulots de premiers de corvée, qui ne gagnent pas assez pour se loger. Ils vivent dans une voiture, sous un abris de fortune, une tente ou des couvertures.
Ils sont aussi des centaines de milliers qui grelottent dans leur passoire thermique, l’énergie étant devenue inaccessible, car il faut choisir entre payer un loyer toujours plus cher, se chauffer, se nourrir et risquer d’être jeté à la rue après un jugement d’expulsion.
Au camp de Solférino, 30 familles sans-logis en lutte depuis Noël
Malgré les arrêtés d’interdictions successifs du préfet de police, annulés par la justice (23 décembre, 2 janvier et 9 janvier) et la vague de froid, les sans-abris de Solférino continuent la lutte pour être hébergées jusqu’à leur relogement, et sortir de la grande précarité.
Ils et elles sont prioritaires DALO, ou ont une demande en cours, travaillent pour la plupart
Le camp est installé place Jacques Bainville, dans le très chic quartier Solférino, musée d’Orsay, assemblée nationale, au pied d’un immeuble de logements vide à 80%, appartenant à un spéculateur.
Des demandes de réquisition ont été déposées sur cet immeuble, situé 227 et 229 Boulevard St Germain.
3,1 millions de logements sont vacants en France et 5 millions de m2 de bureaux en Ile de France
La Préfecture de police avait obtenu au tribunal que le campement s’installe à cet endroit, plutôt que face au Ministère du logement. Leur lutte est emblématique de la situation des sans-abris, toujours plus nombreux chaque année en France, pays qui n’a jamais été aussi riche et est incapable de loger ses travailleurs et ses habitants modestes, laissant même prospérer la crise du logement.
Les Sans-toits de Solférino sont déterminés, malgré des conditions difficiles : Ils luttent pour eux et tous les sans-toits
Application de la loi de Réquisition !
La loi kasbarian-Bergé, qui criminalise l’occupation de logements vacants a jeté et laisse à la rue des dizaines milliers de personnes. Or selon l’INSEE, la France compte 3,1 millions de logements vacants dont 405 000 en Ile de France et 124 000 à Paris. A situation de crise, mesure d’urgence : L’État doit mettre en œuvre la loi de réquisition, comme il l’a fait activement de 1945 jusque dans les années 60.Chirac avait fait réquisitionner 1200 logements après l’occupation du 7 rue du Dragon par DAL avec le soutien de l’Abbé Pierre.
La réquisition est une mesure temporaire d’un an renouvelable 6 fois, le propriétaire est indemnisé, le bénéficiaire doit entretenir le bien, et est relogé à l’issue de la mesure. La réquisition peut être suspendue à tout moment, par exemple en cas de non-paiement de l’indemnité par le bénéficiaire.
La réquisition n’est donc pas une mesure de spoliation, c’est une mesure d’urgence, en attendant d’édifier des logements sociaux et de réguler le marché immobilier et locatif.