COMMUNIQUÉ – 19/12/23

Noël 2024 : Posons les sapins de la colère des sans-toits et des locataires

À Paris, RDV lundi 25 décembre à partir de 15h,
devant le ministère du logement – M° rue du Bac

2024, une  année noire pour les mal-logés, les  sans-toits et les locataires :

 – Violation des lois et des droits les protégeant , notamment la loi DALO et le droit à l’hébergement, entrainant une augmentation continue du mal logement, des expulsions, du nombre de sans-abris et familles et d’enfants à la rue …
 
– La  loi Kasbarian-Bergé du 27 juillet,  qui condamne les locataires se maintenant dans leur logement après un jugement d’expulsion, ainsi que les sans logis qui commettent le “crime” qui occupent provisoirement des logements et des locaux vacants pour se protéger, en l’absence;

– Le décret du 29 juillet qui baisse les normes de salubrité dans l’habitat. Il autorise notamment la location de logements en sous-sol, de 1m80 de hauteur sous-plafond, de moins de 2 m de large … Il ouvre la voie au marché des marchands de sommeil (aménagement de caves, garages, pièces principales sans fenêtre, entrepôts …). Il conduit au renforcement du mal logement et de la surexploitation de ce besoin fondamental;

– Moins de 50 000 logements HLM supplémentaires pour 2023, un bas historique, alors que 2,6 millions ménages sont demandeurs HLM, un niveau jamais atteint;

– 3,1 millions de  logements vacants selon l’INSEE,  (2,1 million en 2006) tandis qu’aucune politique efficace de mobilisation de ces logements n’est mise en œuvre, et particulièrement la loi de réquisition sur les logements vacants;

– Hausse des charges et des loyers (7% sur un an) dans le contexte d’inflation des prix de l’alimentation, de l’énergie, des dépenses de santé … et de stagnation des salaires des ménages modestes, et donc des locataires. Les impayés de loyers explosent, tandis que les bailleurs privés réclament la suppression de la trêve hivernale, et des expulsions expéditives;

– La petite cuisine politicienne autour de la loi Darmanin annonce une nouvelle étape dans la cruauté sociale des politiques du logement pour les migrants   : pour ceux et celles régularisées, 30 mois soit 2 ans et demi, avant de percevoir l’allocation logement dans le secteur privé pour ceux qui travaillent, c’est 30 mois de vie sur un trottoir, ou à se cacher … 60 mois pour ceux et celles qui n’ont pas un travail déclaré et les chômeurs, les handicapé.e.s, les malades en incapacité de travail …  plus d’hébergement  …pour les sans papier
De la pure  xénophobie … bienvenus au pays des droits inégaux, des morts de la rue, des lits cages, des logements caves, des bidonvilles   … !

– et toujours la RLS qui piquent 1,5 milliards d’euros aux bailleurs sociaux, la baisse des APL instaurée depuis 2017, la précarisation des baux et des statuts locatifs (foyers, crous, bail mobilité, fausse location touristique ) …

A part faire accabler les mal logés, les sans logis, les précaires du logement, toutes ces mesures ne permettent même pas de lutter contre la crise du logement.

Voilà pourquoi nous posons les sapins de la colère le jour de noël à partir de 15h, et remettrons comme chaque année un cadeau au Ministre délégué au logement, et poserons des tentes dans l’attente de l’hébergement de familles sans toit..

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Un toit c’est un droit !

Droit au logement
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