COMMUNIQUÉ 1er aout 2023
Roissy en Brie : les hébergés occupent leur CHU
2 rue Denis Papin, depuis lundi 31 juillet, dans l’attente d’un hébergement stable pour tous, d’un relogement pour les ayant droit et d’un suivi pérenne :
Les sans-logis du centre d’hébergement d’urgence « la rose des vents », devaient quitter les lieux le 31 juillet. Ils y sont encore ce matin.
Un représentant de la Préfecture du 77 s’était déplacé lundi pour leur proposer des mises à l’abri précaires, dans des hôtel disséminés dans le département et même hors Ile de France.
Un résident s’était «retrouvé dans une chambre d’hôtel de 8m2 avec 2 autres personnes qu’il ne connaissait pas et pour une durée de 2 jours, selon l’hôtelier ». Il est revenu le soir même au centre. 8m2 pour 3 personnes : c’est pourtant un délit pour les marchands de sommeil !
Les pressions ont commencé depuis un mois et une petite trentaine d’hébergés ont accepté de quitter le centre. Certains sont déjà à la rue, comme 2 hébergés envoyés à Lyon courant juin.
Les hébergés ont proposé d’établir un protocole garantissant la pérennité des hébergement et un suivi social, comme le prévoit la loi, et le relogement en HLM des ayant-droit, en vue de libérer les lieux dans la soirée. La Préfecture a rejeté cette alternative, menaçant même de « marquer leur dossier d’un point noir ».
Les hébergés ont alors décidé collectivement de rester sur place, jusqu’à l’obtention des garanties. Ils sont prêt au dialogue.
La majorité des hébergés ont fait une demande HLM et certains sont reconnus prioritaires DALO. Un résident âgé est sous dialyse, il ne peut être abandonné dans un hôtel, puis à la rue.
Ils vivent depuis 2 ans dans ce CHU géré par EQUALIS et sont remis à la rue du jour au lendemain, de surcroît après un suivi social insuffisant. C’est inacceptable et contraire à l’article L 345-2-3 du code de la famille *.
Dans le contexte de baisse des crédits à l’hébergement et de hausse constante du nombre de sans-abris, la lutte des résidents de « la rose des vents » de Roissy-en-Brie pour ne pas retourner dans la rue et faire valoir leur droit est un symbole.
Un toit, c’est un droit !