Aujourd’hui, plus que jamais :
un logement bon marché, décent, stable, écologique et autonome pour toutes et tous !
La crise sanitaire a rappelé l’importance du droit au logement et sa violation constante. La période de confinement a été invivable pour celles et ceux qui n’ont pas de logement, ou dont le logement est dangereux. La période à venir sera catastrophique pour les locataires et accédant-e-s les plus modestes ou précaires.
- les sans-abris ont été laissés à la rue quand l’injonction était de rester chez soi!
Seuls, soumis à des amendes et au harcèlement policier, souvent dans le dénuement le plus total, sans accès à l’eau potable, ni à des sanitaires ou douches, ni à des distributions de repas, combien de sans-abris ont vécu l’enfer ? Celles et ceux qui ont pu être hébergés dans des centres se retrouvent aujourd’hui menacés d’être remis à la rue !
- Réquisition immédiate des logements AirBnB &Co loués à l’année et des bureaux vacants!
- Respect du droit inconditionnel à un hébergement stable et décent jusqu’au relogement, arrêt des fermetures de centres !
- Arrêt immédiat de la répression contre les sans-abris !
- les mal-logés, habitants de logements en surpeuplement, indécents, voire insalubres, et aux mains de marchands de sommeil, ou les victimes de violences conjugales ou intrafamiliales ont été assignés à résidence au péril de leur santé !
Dans des logements trop petits, trop humides, passoires thermiques, bourrés de plomb, infestés de nuisibles, dans des foyers taudis, dans des abris de fortune privés de tout, menacés d’être mis à la rue illégalement par leur proprio ou enfermés avec leurs agresseurs, combien de mal-logés et de familles entières ont vécu des drames à huis-clos ?
- Relogement et protection de tous les habitants de logements indignes, sur-occupés,
- Respect de la loi DALO,
- Isolation thermique sans augmentation de loyer => 500 000 par an,
- Réalisationmassive de vrais logements sociaux => 250 000 par an.
- De nombreux locataires, accédants à la propriété, résidents de foyer ou de CROUS n’ont pu payer leur loyer et sont aujourd’hui endettés, ou le seront demain avec la crise qui vient, car les loyers sont trop chers!
Salariés au chômage partiel, auto-entrepreneurs, travailleurs en intérim, précaires, non déclarés, beaucoup ont vu leur revenu diminuer ou disparaitre pendant ces 2 mois, leurs dépenses quotidiennes augmenter (alimentation, produits frais, énergie, amendes, …), ou se sont nourris grâce à la solidarité de quartier … Combien vont vivre dans la peur constante d’une expulsion à partir du 11 juillet, tandis que le ballet des huissiers reprend ?
- Trêve des expulsions et des procédures toute l’année,
- Moratoire des loyers et des traites (y compris Crous et foyers) avec étalement et annulation de la dette, et mise en place d’un fonds d’aide,
- Rétablissement intégral et renforcement des APL,
- Encadrement des loyers à la baisse (pas de loyer médian majoré).
La crise sanitaire a posé la question de la société que nous voulons; le logement ne doit plus être une marchandise livrée à la spéculation et aux lois du marché. Via la loi ELAN, le logement social est aujourd’hui menacé par les vautours de l’immobilier. Nous ne voulons plus de sans-abris, de bidonvilles, de familles entassées dans des hôtels sordides et coûteux, de logements pour les touristes et pas pour les habitants. Nous n’acceptons pas que des enfants s’intoxiquent au plomb dans des taudis pendant que les milieux financiers et les grandes fortunes spéculent et s’enrichissent sur notre dos. Nous ne pouvons plus accepter de mettre la moitié de nos revenus dans le loyer, de voir nos quartiers populaires bradés aux promoteurs pour nous chasser au nom de la « mixité sociale », que les logements neufs ou réhabilités soient de moins en moins durables.
- Taxation des plus-values immobilières et foncières, afin d’éradiquer la spéculation,
- Interdiction des locations meublées touristiques plus d’un mois en zones tendues (Airbnb & co),
- Arrêt des programmes d’urbanisme d’épuration sociale des quartiers populaires (ANRU, JO … ),
- Abrogation des mesures régressives de la loi ELAN et de l’obsolescence programmée dans la construction.
Le 11 juillet, les expulsions reprennent. Ce jour est l’occasion de dire
STOP aux expulsions, au logement cher, à la spéculation et à la marchandisation du logement social !
OUI à un logement décent, stable, durable et autonome, bon marché et écologique pour toutes et tous,
et au respect des droits des sans-logis, des mal-logés et des locataires !
Un toit, c’est un droit !