Paris le 12 avril 2020
Lundi soir, E. Macron annonce la suite. Or des centaines de milliers de locataires d’un bailleur ou d’une banque (accédants à la propriété de leur logement) se demandent comment ils vont payer leur loyer ou leur traite fin avril et les mois suivant, leurs revenus ont baissé ou disparu à cause du confinement. Déjà, beaucoup, n’ont pas été en mesure de le/la payer en mars.
Depuis le début de la crise, à mesure que le Gouvernement lâche des dizaines de milliards pour les entreprises, le Ministre du Logement ne cesse de répéter aux bailleurs, aux agents immobiliers, aux notaires, aux banquiers, aux BTP, aux investisseurs, qu’il n’y aura pas de moratoire.
Il prend le risque de mettre à la rue massivement dès l’automne prochain les locataires en galère, comme aux USA ou en Espagne après la crise des subprimes, d’autant plus que la récession et la montée massive du chômage s’annoncent.
Il existe une autre solution pour éviter cette tragédie sociale : prononcer un moratoire des loyers, des traites et des sanctions judiciaires, pour celles et ceux en incapacité de régler leur quittance ou leur échéance.
De plus, des centaines de milliers de locataires ont été l’objet ces dernières années d’un jugement prononçant un échéancier avant l’épidémie. Même s’ils ont réglé leur dette, beaucoup peuvent être mis à la rue sur simple décision du bailleur s’ils ratent un seul loyer. Il sont aussi très nombreux à affronter une procédure d’expulsion engagée avant le confinement… Dans les deux cas, la procédure d’expulsion suit son cours, jusqu’à une mise sur le trottoir à partir du 1er juin, sans même attendre la fin de l’état d’urgence sanitaire, s’il est prolongé au delà.
Plusieurs pays européens ont tout de suite pris des mesures, comme l’Allemagne ou l’Espagne où les loyers sont suspendus. En France, le Gouvernement met 100 milliards pour les entreprises et rien pour les locataires, les accédants, les sans logis ou le logement social.
Il faut un moratoire pour :
– suspendre les loyers, traites, sanctions judiciaires et financières des habitants en difficulté ;
– effacer les dettes par une instance judiciaire accessible ou/et par un financement d’État ;
– suspendre toutes les procédures d’expulsion en cours et ses effets irrémédiables ;
Il faut aussi : l’arrêt des expulsions, la baisse des loyers et la hausse des APL, la réalisation massive de vrais logements sociaux, la réquisition des logements vacants, l’application et le respect des droits des sans abris et des mal logés…
En effet, après la crise sanitaire, il faudra enfin conduire une politique du droit au logement en lieu et place de l’actuelle politique du logement cher et de la spéculation.
Face à l’irresponsabilité du gouvernement, un mouvement citoyen se met en place pour exiger ce moratoire. Même confinés, on peut agir !
Un toit c’est droit !
PS :La marchandisation des services publics se poursuit : Les habitants ont reçu ces derniers jours un courrier du Gouvernement annonçant la fin des tarifs réglementés du gaz, faisant de la pub aux requins du privées … Nous exigeons aussi un moratoire des factures d’énergie et la renationalisation des entreprises de l’énergie !
PÉTITION –COVID 19 : SOS sans logis, mal logés, locataires = Réquisition, moratoire des loyers !