Des manifestations devaient avoir lieu dans toute l’Europe le 28 mars prochain à l’appel de la coalition européenne d’actions pour le droit au logement et à la ville, contre le logement cher et la spéculation, contre les expulsions et pour le logement pour tou.te.s.
Malheureusement, l’épidémie de Coronavirus vient frapper l’ensemble de la population en même temps qu’elle renforce durement la crise du logement. Les sans-logis, les mal-logés, les locataires et habitants modestes sont les plus exposés à l’épidémie et ses conséquences sociales et économiques.
FACE À CELA, NOUS DEVONS RÉPONDRE PAR TOUJOURS PLUS DE SOLIDARITÉ !
AUSSI, NOUS VOUS INVITONS À EXPRIMER VOTRE SOUTIEN
LE SAMEDI 28 MARS À 18H À VOTRE FENÊTRE !
Applaudissements, bruit, concert de casseroles, slogans, musique mais aussi banderoles et affiches:
Faisons-nous entendre et voir depuis la fenêtre de chez nous pour demander :
- La réquisition immédiate pour les sans-abris et les très mal logés dans les zones tendues, des logements vacants de grands propriétaires, des locations Airbnb &Co, des hôtels vacants et des logements sociaux inutilisés ;
- La suspension des loyers et rétablissement renforcé des APL ;
- La suspension des factures impayées d’énergie, d’eau, de téléphone et d’internet pour cause de revenus insuffisants ou en baisse ;
- L’arrêt du harcèlement des sans-abris et des mises à la rue qui continuent : expulsions illicites, occupants sans titre, camping, habitat léger ou mobile…
Et demandons aussi des mesures de fond pour permettre l’accès pour tou.te.s à un logement stable, décent, accessible, bon marché et écologique.
Le logement c’est pour les gens pas pour l’argent !!
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Appel initial: Dans toute l’Europe, la spéculation immobilière soutenue par la masse immense des capitaux détenus par les groupes financiers, les fonds de retraite et les riches, engendre la crise du logement et la précarité, avec le soutien bienveillant et souvent actif de la plupart des institutions Européennes, étatiques, régionales et même municipales.
L’Europe compte près d’un million de sans abris dont 200 000 en France, qui survivent, souffrent et meurent prématurément dans les rues, les abris de fortune, les caves… qui sont souvent interdits de séjour dans les villes gentrifiées, menacé.e.s d’amendes, voire de prison, ou placé.e.s dans des hébergements précaires voire indignes …
Pour payer son loyer ou rembourser son prêt immobilier il faut travailler toujours plus et pour ne pas tomber à la rue, sacrifier d’autres besoins élémentaires, tels que les soins, l’éducation…
Locataires et habitant.e.s sont expulsé.e.s de leur logement, chassé.e.s de leur quartier et de leur ville par le logement cher, la spéculation, nourries par des politiques d’urbanisme agressives.
En France, le Gouvernement Macron/Philippe fait des économies sur les APL, fragilisant les locataires modestes et affaiblissant les bailleurs sociaux de telle sorte à les jeter dans les bras des investisseurs privés, Black Rock &Co … Il priorise la vente de logement sociaux, leur démolition et supprime les financements pour en construire de nouveaux.
Les classes populaires, les minorités opprimées et/ou discriminées, les sans-papiers… sont les plus exposées à ces politiques brutales, et doivent accepter des sous-logements, avec des sous-droits.
La chasse aux pauvres s’étend même dans les campagnes : la loi du 21/12/2019 punit d’une astreinte de 500€/jour les sans logis qui installent sur un terrain non constructible un habitat mobile ou démontable.
3,1 millions de logements sont vacants en France et des centaines de milliers d’autres sont détournés pour satisfaire le tourisme de masse prédateur, tandis que les réquisitions militantes sont réprimées, la loi de réquisition reste inappliquée et même les lois en faveur des sans abris, des mal logés, des victimes de marchands de sommeil et de logements indignes comme à Marseille sont violées.
Un logement stable, décent, bon marché dans les villes comme dans les campagnes est un besoin et un droit fondamental.
À Berlin, Amsterdam, Athènes, Bruxelles, Belgrade, Barcelone et dans toute l’Europe et toutes les villes, les habitants commencent à se lever :
Le logement c’est pour les gens, pas pour l’argent !
Tou.te.s ensemble dans les rues samedi 28 mars 2020 :
– Pour l’arrêt des expulsions,
– Pour le droit au logement pour tou.te.s, dans son quartier, avec l’égalité des droits, dans un logement stable, décent, écologique et bon marché !
– Pour l’application réelle de la loi de réquisition, du Droit au logement opposable, du droit à un hébergement stable et décent des sans logis jusqu’au relogement !
– Pour la baisse des loyers, la production massive de logements sociaux, le rétablissement intégral des APL, l’abrogation de la loi ELAN et l’arrêt de la marchandisation du logement social !
– Pour la taxation des plus-values de la spéculation immobilière et foncière, et pour l’interdiction des plates formes type Airbnb &Co !
Agissons dès maintenant et préparons le « housing action day » du 28 mars 2020 : « stop logement cher, spéculation, expulsions … »
LE LOGEMENT EST UN DROIT, PAS UNE MARCHANDISE !
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Premiers signataires : ACDL, AFOC, AFVS, AITEC, APPUII, ATTAC, Bagagérue, CAL, CGL, CGT, CNAFAL, CNL, Collectif Logement Paris 14, Collectif Faty Koumba, Coordination Nationale Pas Sans Nous, COPAF, CRLDHT, CSF, DAL, Fondation Abbé Pierre, Femmes Égalité, FTCR, Indecosa-CGT, JOC, Paris vs BnB, Robin des villes, Union syndicale Solidaires, UTAC …
Avec le soutien de : EELV, France Insoumise, Paris en commun, PCOF, PEPS, UCL BSE/Melun