COMMUNIQUE
Paris le 11 avril 2019
Grenoble : violences policières contre les sans logis et les militants du DAL et du “front contre les expulsions”. Un habitante hospitalisée, une fillette gazée.
Images : https://www.facebook.com/droitaulogement38/?__tn__=%2Cd%2CP- R&eid=ARB1F3mQdkdyM0WgEK4JWn2adIbLRH4tA59FG2PlbZ6w48o0vx2AW4KzrDQY8xpNaK5TZbq5US8yZ94
Depuis la veille, les militantEs du DAL 38 occupaient symboliquement une aile de l’ancien siège du Crédit Agricole, devenu propriété de la ville de Grenoble, dans l’objectif notamment d’un hébergement stable pour la vingtaine de personnes sans abri sur place, mais aussi pour que la Mairie prenne un arrêté anti-expulsion, que soit respecté le droit à l’hébergement, que soit suspendu le projet de démolition à la Villeneuve ….
Tandis que la Mairie (EELV – Front de gauche) négociait avec le DAL des solutions d’hébergement et que les militantEs commençaient à quitter progressivement les locaux elle faisait appel à la police. Celle-ci ne s’est pas fait prier : comme on le voit sur les image, la police pour dégager violemment les militantEs qui ralentissent la police particulièrement agressive dans l’escalier extérieur pour éviter un accident, un policier dégaine sa gazeuse et asperge au jugé les manifestantEs, dont une dame âgée et une fillette.
Cette vilaine pratique municipale qui consiste à piéger les associations de défense des victimes de la crise du logement, met en évidence la faillite de la plupart des mairies de Gauche, en matière d’urbanisme municipal social, faute d’avoir élaboré une politique urbaine et du logement avec et pour l’intérêt des habitants, en particulier les plus modestes.
Ainsi, on assiste à Grenoble comme ailleurs à la montée d’un urbanisme autoritaires et gentrificateur, dont les conséquences sont la hausse des prix fonciers, immobiliers et locatifs et des profits somptueux engrangés par les requins de l’immobilier.
La Fédération DAL :
- dénonce cette violence policière et demande une enquête IGPN
- rappelle que la police depuis plusieurs mois est de plus en plus violente avec les mal logéEs, les sans logis et les militantEs qui les soutiennent. Comme avec les gilets jaunes (voir évacuation du 126 rue Château des Rentier, dans le 13e à Paris, immeuble vacant appartenant au groupe financier AMUNDI, qui gère 1500 milliards d’euros d’actifs immobiliers et financiers). Retour aux années 90?
- demande à la Mairie de Grenoble de prendre des arrêtés d’interdiction des expulsions sans relogement et des coupures d‘énergie, et notamment de cesser les politiques d’urbanisme qui encouragent la spéculation et le logement cher
- Demande au Préfet de suspendre les expulsions sans relogement, de réquisitionner les immeubles, logements et locaux vacants, d’appliquer et respecter la loi DALO et le droit à l’hébergement jusqu’au relogement … et de calmer ses troupes !