Droit inconditionnel à un toit #BalanceTaRequisition
Le 31 décembre, lors de ses vœux, le Président MACRON a dit : « je veux que nous puissions apporter un toit à toutes celles et ceux qui sont aujourd’hui sans abri ». Il avait dit déjà le 27 juillet 2017 « je ne veux plus d’ici la fin de l’année, avoir des femmes et des hommes dans les rues, dans les bois ou perdus ».
Mais aujourd’hui, 26 janvier 2018, il n’y a jamais eu autant de sans abris à la rue.
Pourtant, les solutions existent, le nombre de logements et de locaux inoccupés en France bat tous les records :
- 2,75 millions de logements sont vacants en France, dont 108 000 à Paris et 360 000 en Ile-de-France (INSEE 2014)
- 11 millions de m2 appartenant à l’État sont inoccupés, dont 4 millions de m2 de logement (équivalent de 80 000 logements).
- Des milliers de chambres d’hôpitaux sont vides, conséquence de la réduction drastique des budgets hospitaliers.
- Sans compter les locaux et logements appartenant aux collectivités territoriales, aux entreprises publiques, aux grandes sociétés, ou aux millionnaires de plus en plus nombreux …
Plutôt que de se donner les moyens de tenir cet engagement, le gouvernement n’applique pas les lois garantissant le droit au logement et à l’hébergement et met en œuvre une politique répressive.
Dernier exemple en date : La récente circulaire Collomb qui met en place des contrôles de police dans les centres d’hébergement, pour faire le tri entre les sans abris … C’est une remise en cause de l’inconditionnalité de l’accueil garanti par la loi MOLLE de 2009.
Les lois qui obligent les Préfets et autres acteurs du logement (bailleurs, Action Logement (1%), Mairie) à reloger (loi DALO) ou à héberger (loi DAHO) ne sont pas appliquées et de nombreuses familles et personnes sans logis sont laissées dans la plus grande précarité.
Les lois protégeant les demandeurs d’asile, réfugiés et mineurs isolés et obligeant l’Etat à les reloger ou les héberger ne sont pas non plus appliquées.
Les travailleurs sociaux et de l’asile doivent faire face à une politique de rentabilité de leur secteur professionnel rendant leurs conditions de travail de plus en plus difficiles. L’accès au logement et à l’hébergement est soumis à une politique du chiffre, de contrôle et de tri des publics, détournant ainsi les travailleurs sociaux de leurs missions et de leur éthique professionnelle.
Face à la violation constante des lois et des droits des sans logis, nous exigeons :
- Le respect du droit inconditionnel à un toit pour tou.te.s
- La réquisition ou la mobilisation des biens publics, ou appartenant à de grands propriétaires
- Le retrait de la circulaire Collomb, qui autorise la police à rentrer dans les foyers
- L’arrêt des politiques répressives contre les sans abris et les migrants
- L’application des lois DALO, DAHO, des lois sur l’asile et de protection des mineurs.
- Les moyens aux travailleurs sociaux d’accompagner les sans abris et mal logés qui en ont besoin dans la dignité
MANIFESTATION DIMANCHE 4 FEVRIER
RDV 15H devant le Val-de-Grâce
74 bd du Port Royal – RER B : Port Royal
1ers signataires : Bagagérue, CISPM, CSP 75, Coordination des travailleurs sociaux, DAL, DIEL, Fédération de Paris du MRAP, Pas Sans Nous, Sud Santé Sociaux…
#BalanceTaRequisition