Hôtel-Dieu – Après le chantage au gel des relogements, la Préfecture a cédé grâce a la mobilisation des mal logés solidaires : les 12 familles et ménages menacées d’expulsion ont un hébergement stable des ce soir, et seront si besoin rapprochées de Paris.
Un toit c’est un droit !
COMMUNIQUE
Paris le 29 septembre 2017
Mise à la rue des familles hébergées à l’Hôtel-Dieu (Paris)
Rassemblement et point presse samedi 30 septembre à 12h30 devant l’entrée
La Préfecture d’Ile de France a décidé de fermer samedi 30 septembre les deux ailes de l’Hôtel-Dieu où étaient hébergées 25 familles et célibataires, soit 42 personnes dont 14 enfants, depuis le 17 janvier 2017, lorsque le DAL et de nombreuses familles avaient investi une des ailes désaffectées.
La PRIF s’apprête à mettre 13 ménages (27 adultes et 12 enfants) à la rue, ou dans des hôtels jusqu’à lundi souvent en grande banlieue.
8 ménages ont été relogés depuis le 17 janvier, dont une famille, et 4 ménages ont été orientés cette semaine vers un hébergement stable.
La PRIF rompt son engagement et menace de cesser les relogements :
Le 18 janvier 2017, un engagement avait été pris par le Préfet de région Mr CARENCO en présence des familles, du DAL et du Directeur de l’APHP Martin HIRSCH.
Il s’était engagé a maintenir les sans logis à l’Hôtel-Dieu « jusqu’à un hébergement stable », et pour ceux et celles étant éligibles « jusqu’à un hébergement stable en vue de leur relogement ». Il s’était aussi engagé à reloger 100 familles prioritaires DALO.
Leur hébergement au sein de l’Hôtel-Dieu avait été géré par l’association Aurore, sans difficulté majeure.
Cette décision soudaine de mettre fin à l’hébergement des sans logis de l’Hôtel-Dieu , est un acte de brutalité et viole la parole de l’état.
La Préfecture de région a aussi indiqué à la délégation du DAL qu’elle cesserait le relogement des 100, si les hébergés opposaient une résistance. Un chantage en somme.
Par ailleurs, l’Hôtel-Dieu hôpital historique du centre de Paris se vide progressivement de ses services. Actuellement, plusieurs dizaines de milliers de mètres carrés sont vacants et pourraient comme des centaines d’hôpitaux en France accueillir des sans abri, si le gouvernement se donnait la peine de réquisitionner les ailes désaffectées.
Nous demandons que l’Etat tienne ses engagements : un hébergement stable pour tous les hébergés de l’Hôtel-Dieu et poursuite du relogement des 100 prioritaires DALO