Contre l’expulsion de la Cité de l’air à Athis-Mons*, les habitants ont décidé aujourd’hui d’organiser un rassemblement demain
jeudi 22 juin 2017 à 16h
à la sous-préfecture de Palaiseau
Avenue du Général de Gaulle
91125 Palaiseau Cedex
*voir communiqué ci-dessous
COMMUNIQUÉ
Paris mardi 20 juin 2017
ATHIS-MONS (91), CITÉ DE L’AIR
200 personnes menacées d’expulsion les prochains jours
POINT PRESSE et rencontre avec les habitants
et les associations solidaires
Mercredi 21 juin à 11h
33 rue Henri Gourmelin – ATHIS-MONS
200 personnes, dont 60 enfants, qui occupent pour certaines depuis mai 2015 les pavillons vacants depuis des années de la cité de l’air à ATHIS-MONS, propriété de l’État, sont menacées d’expulsion dans les prochains jours (des rumeurs font état d’une expulsion le 23 juin).
Occupé au départ par quelques familles à la rue, ce quartier situé aux abords de l’aéroport d’Orly a été progressivement investi par des sans logis français, immigrés et réfugiés venant de Syrie, du Maghreb, du Kurdistan, ou d’Europe de l’est …Certains ont une demande HLM et sont prioritaires DALO.
Ce petit village, refuge cosmopolite des sans toit, avait jusqu’alors permis de faire revivre ce quartier déserté et de mettre fin aux trafics et à la prostitution qui y sévissaient. La crise du logement et l’incapacité de l’État à mettre en œuvre ses obligations en matière d’hébergement des sans logis et des demandeurs d’asile ont conduit à l’arrivée d’un nombre élevé de nouveaux habitants ces derniers mois.
Les nouveaux habitants ont pris soin de l’entretenir, malgré la posture stigmatisante prise par la Mairie à leur égard, refusant notamment de scolariser une trentaine d’enfants.
Un jugement d’expulsion a été rendu en novembre 2015, contre une partie des habitants, à la demande du Préfet. Le DAL, sollicité par les habitants était alors intervenu auprès de la ministre du Logement, du préfet de région et du préfet de l’Essonne pour que cette expulsion soit différée, jusqu’à la réalisation d’un programme de logements sociaux, et le relogement décent et stable des nouveaux habitants.
L’expulsion parait envisagée, dès le lendemain des élections législatives qui doivent confirmer un ministre du Logement (quel qu’il soit), et quelques jours après la nomination du Préfet de région, poste resté vacant plusieurs semaines. Nous demandons RV en urgence.
Pas d’expulsion, relogement !