Solidarité avec les victimes de la catastrophe de Fukushima!
Le gouvernement japonais veut obliger les habitant(e)s de Fukushima à retourner en zone irradiée.
En mars 2011, suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima, près de 100 000 habitant(e)s ont été évacué(e)s.
Alors que la centrale ravagée continue de déverser sa radioactivité, le gouvernement japonais, farouchement pro-nucléaire, veut donner l’illusion d’un retour à la normale.
Les personnes déplacées reçoivent une compensation mensuelle autour de 100 000 yens par mois (725€), souvent le seul revenu de ces familles qui ont tout perdu dans la catastrophe. Certaines vivent dans des logements provisoires préfabriqués.
En gage de sécurité, le gouvernement “décontamine” très superficiellement la zone. De plus, il entasse à ciel ouvert les déchets hautement radioactifs dans des sacs en plastique : fin septembre 2015, on comptait 9 millions de sacs de 1 m3 répartis sur 114 700 sites du district. Mais la contamination se poursuit et dès que le vent souffle ou qu’il pleut, les rues des villages se chargent à nouveau en radioactivité.
Suite à Tchernobyl, le seuil de 1mSv de radiation par an avait été retenu. A Fukushima, le gouvernement japonais, lui, a décrété les zones sûres sous le seuil de 20mSv ! 20 fois plus que les critères habituellement retenus jusqu’en 2014 par les institutions internationales.
Aujourd’hui, le gouvernement japonais veut contraindre ces habitant(e)s à retourner vivre dans les zones irradiées. Il veut ainsi prouver au monde entier que le Japon peut accueillir les Jeux olympiques en 2020, que tout danger est écarté et qu’il n’y a plus de risque d’irradiation. Dans ce but, il a décidé de supprimer les indemnités qu’ils(elles) touchaient depuis la catastrophe pour se loger et survivre, à compter du 1er mars 2017.
Des familles sinistrées se sont organisées et une manifestation aura lieu en plein centre de Tokyo le 22 octobre avec comme revendication :
Non à la politique de retour dans les zones contaminées de Fukushima et à l’irradiation imposée !
Non à la suppression des indemnités pour les populations évacuées après l’accident nucléaire !
Manifestons notre solidarité avec ces familles
le samedi 22 octobre à 11h00
devant l’ambassade du Japon en France
7 avenue Hoche, 75008 Paris, M° Courcelles
Premiers signataires : Aitec, Attac, COPAF, DAL, Décroissance Idf, MNCP, NoVox International, Quel Sport?, Réseau “Sortir du nucléaire”, Union Syndicale Solidaires, …
Avec le soutien de: Ensemble!, NPA, …