COMMUNIQUE
Paris le 8 juillet 2015
Caserne de Reuilly : des HLM, pas les BOBOS !
La Mairie de Paris, avec l’organisme HLM Paris Habitat, s’apprête à créer un nouveau quartier sur le grand terrain de la caserne de Reuilly, avec trop peu de logement social.
Le programme sur la caserne Reuilly, c’est seulement 1/3 pour les classes populaires, le reste pour les parisiens aisés et riches:
En effet, selon les dernières informations dont nous disposons, 65% des 500 à 600 logements programmés seront destinés aux ménages aisés et riches, puisqu’il est prévu de construire 30% de logements à loyers libres (environ 25 € le m2), 20% de PLI (loué 16€ à 18€ le m2) et de 15% de PLS (loués en moyenne à Paris à 13 € le m2).
Il n’y aura donc que 35% de vrais logements sociaux (PLUS et PLAI loués en moyenne 6,7 € et 6 € le m2) accessibles aux classes populaires. Or, 70% des demandeurs de logements sociaux parisiens ne peuvent payer un loyer pour un logement décent + de 6€ le m2, car avec les charges, les loyers montent rapidement à 8€ le m2.
Comment se loger quand on gagne le SMIC ou un peu plus ?
C’est pourquoi cette opération n’est pas du tout exemplaire, car il y a trop peu de logements sociaux programmés. Une occasion manquée, pour loger les demandeurs HLM modestes … Dans cet ancien quartier populaire où aujourd’hui certains logements se vendent à plus de 10 000 € le m2!
Ce choix de limiter à un tiers l’offre de vrais HLM n’est pas un cas isolé : c’est une politique appliquée dans la plupart des opérations d’urbanisme conduites à Paris depuis les années 80.
Aujourd’hui Pour inaugurer le début des travaux, Paris habitat avait organisé un “cocktail”. A l’invitation de personnalités politiques de premier plan: Maire de Paris, Président du Conseil régional d’IDF, Préfet de région et d’autres… Mais les mal logés du DAL et des militants du CLAC 12e ont débarqué par surprise dans la caserne et ont fait un beau boucan pour faire entendre leurs revendications.
“Les personnalités ne sont pas venues… A cause de l’envahissement par les mal logés?….”
Nous exigeons:
· Deux tiers minimum de vrais HLM dans toutes les opérations d’urbanisme à Paris/IdF ;
· Relogement des 20 000 prioritaires DALOs parisiens en attente ;
· Arrêt des expulsions qui s’annoncent massives cette année ;
· Mobilisation des biens publics vacants (SNCF, RATP, APHP…) et réquisition des logements vides appartenant à des grands propriétaires, pour accueillir les nombreux sans abri de la capitale ;
· Baisse des loyers net de 20% dans le privé comme en HLM
Un toit c’est un droit !