COMMUNIQUE
PARIS LE 21 OCTOBRE 2013 – 9H
Le Préfet de police réprime le DAL et les mal logés :
Rassemblement lundi à 16h place de la République,
pour l’application des lois en faveur des mal logés
et pour la liberté de manifester !
Nouvel épisode répressif contre DAL et la mobilisation des prioritaires DALO : le Préfet de police de Paris a fait signifier dans la nuit de dimanche à lundi, à l’association Droit Au Logement que le rassemblement prévu lundi 21 octobre à partir de 16h, jusqu’au lundi suivant (28 octobre) est interdit.
Droit Au Logement conteste cette décision autoritaire et liberticide, la portera devant la justice, et déposera dans la matinée une nouvelle déclaration de manif pour se rassembler comme prévu à partir de 16h Place de la République, en attendant le retour de la délégation reçue à partir de 15h au ministère du logement.
Cette interdiction vient après les violences policières de Samedi dernier, place de la République lors du rassemblement pour le droit au logement en europe. Environ 12 personnes ont été blessées par la police : mères de familles mal logées, militantEs du DAL et d’autres organisations les soutenant.
La Préfecture de police prétend que la manifestation statique n’est pas autorisée, or à plusieurs reprises ces derniers mois, Droit au logement a organisé des manifestations statiques de longue durée (plusieurs jours d’affilée), après en avoir fait la déclaration auprès de la Préfecture. Elles ont été autorisées et se sont déroulées dans le calme, comme toutes les manifestation du DAL (sauf quand la police devient répressive et violente)
Le 15 octobre au matin, au lendemain de l’échec de la table ronde (Ville de paris, Ministère logement, Préfecture de région), les CRS avaient brutalement détruit le campement installé la veille par les mal logésE et avait blessé un père de famille. Depuis cette date des forces de police en grand nombre interdisent aux mal logéEs de manifester Place de la République.
Pourtant une déclaration de manifestation statique avait été déposée du lundi 14 octobre au lundi 21 octobre. C’est dans ce cadre légal que s’est tenue la manifestation de samedi dernier. Cette interdiction de fait n’a jamais été signifiée par écrit, et est manifestement illégale.
La décision d’interdire cette nouvelle manifestation, par un courrier du préfet de police, signifié par des OPJ cette nuit, nous fait revenir dans un cadre plus légal, mais constitue toujours une atteinte la liberté de manifester .
Droit Au Logement rappel que la répression dont sont l’objet les mal logées et le DAL depuis le 15 octobre est une atteinte à la liberté de manifester, laquelle est une liberté constitutionnelle et un droit républicain. Cette répression a pour objectif de réduire au silence les mal logéEs qui manifestent pour que le gouvernement et l’État appliquent les lois et respecte leurs droits (Loi DALO, Droit à l’hébergement, loi de réquisition notamment).
Répression également en région ce WE
A Toulouse, 200 policiers sont intervenus samedi soir pour évacuer un campement installé symboliquement dans le centre ville par le comité DAL de Toulouse.
A Poitiers les militants et les sans logis ont été évacuées par les forces de police et ont été interpellés
Cette interdiction pourrait donc s’inscrire dans une vague répressive concertée et coordonnée contre le DAL et les mouvements de mal logés, qui revendiquent simplement l’application des lois de la République. Les pauvres doivent se taire.
Ce sont les raisons pour lesquelles DAL et les mal logéEs en lutte pour le respect de leurs droits:
– appellent à l’aide et à la solidarité
– appellent notamment à manifester ce soir à partir de 16h place de la République, en attendant le retour de la délégation.
Un toit, c’est un droit !