COMMUNIQUE
Paris le 17 octobre 7h
République 0h50 : nouvelle évacuation
La journée mondiale de lutte contre la misère commence en France par la répression mal-logés
Nouveau rassemblement jeudi à partir de 17h
A 0h50, le commissaire de permanence, en tenue de CRS a pris son mégaphone et a lancé la première sommation d’usage : “dispersez vous cette manifestation est interdite. Vous êtes passibles de 3000 euros d’amende et 1 an de prison avec sursis ”. Encerclées par les CRS et leurs cars , les familles chantent “police partout, logement nul part”.
Une centaine de mal logés et de militants sont là. Les mères de familles sont assises ou allongées, très déterminées, des enfants aussi. Les père de famille et les militantEs sont debout, prêts à affronter une violente charge des CRS. Ces dernier font monter la pression. Cette fois “on va se les faire” … font ils entendre.
Il fait sombre, les coup de bottes et les brutalités peuvent se déchainer, a l’abris de regard.
La soirée avait bien commencé : avec la venue de Guy Bedos, le soutien de nombreux militants syndicaux, associatifs et politiques que nous remercions une fois de plus.
Une négociation a eu lieu quelques minutes avant, avec un représentant du DAL et un magistrat à la retraite, habitant du quartier qui a demandé à être appelé au cas où la police interviendrait : Louis Joinet, fondateur du syndicat de la Magistrature , magistrat et expert auprès de l’ONU.
Le directeur de cabinet du Préfet de police s’est déplacé. Il donne son accord pour l’installation en journée, mais pas la nuit. Le DAL promet une lutte qui peut durer des semaines et des mois, et demande un protocole d’accord et un échéancier de relogement des 300 familles en lutte, lesquelles ne craignent pas la répression. Une discussion s’ensuit avec les familles : On revient demain à 17h, Place de la République, tous ensemble, et on exige le retour des négociations, rompues depuis lundi.
Avant que le Commissaire ne lance la 2e sommation, les familles se lèvent, et commencent à partir. La décision avait été prise, mais les mal logés ont été une nouvelle fois interdits de manifester.