Aubervilliers: la police détruit le campement des expulsés


colonelfabien

COMMUNIQUE

Paris le 2 octobre 2013

 

Aubervilliers :  la police nationale assistée par la police municipale 

détruit le campement des expulsés

Ce matin, la police nationale suppléée par la police municipale a procédé à la destruction du campement sommaire (bâches, matelas), installé depuis début septembre  sur le trottoir (voire ci dessous), sous les fenêtres 22 rue du colonel Fabien d’où ils ont été expulsés fin août, et a confisqué leurs effets personnels (literie et habits notamment).

Cet immeuble insalubre qui appartient à un professionnel de l’immobilier propriétaire de nombreux autres bâtiment, avait envoyé des nervis armés de  machettes et de manches de pioches bardés de clous. L’intervention de la police avait bloqué les agresseurs (voire communiqué ci dessous).

Le DAL avec les expulsés, originaires pour la majorité de Cote d’Ivoire, demandent depuis l’installation du campement, un hébergement décent et stable pour les expulsés.

Ils n’ont plus rien, mais il leur reste la solidarité. Une nouvelle nuit sur le trottoir s’annonce, cette fois sans literie … Ils avaient pourtant déposé une déclaration de campement à la Préfecture

DAL dénonce ce coup de force, alors que la préfecture et la mairie d’Aubervilliers, refusent pour l’heure de rechercher des solutions pour les expulsés. Nous regrettons que la municipalité se soit associée à cette opération qui laisse des personnes sans abris en grand désarroi, et privé de moyens de se reposer.

Nous demandons à l’État de respecter ses obligations d’accueil et d’hébergement durable de ces sans logis qu’il a mis à la rue, et à la Ville d’aider à la recherche de solutions.

 

 

COMMUNIQUE

 Paris le 5 septembre   2013

 

Aubervilliers : campement 22 rue du Colonel Fabien

Des nervis armées de machette tentent de déloger le camp des expulsés

Le Maire demande l’expulsion du campement 

 

Depuis le  2 septembre, un campement a été installé  sur le trottoir du 22 rue du Colonel Fabien à Aubervilliers, par les habitants de cet immeuble qui sont expulsés progressivement par la police

depuis le 28 août.

Mercredi 4 septembre en fin d’après midi, une dizaine d’hommes  envoyés par le propriétaire selon eux, arrivent sur les lieux et s’installent dans les appartements des familles expulsées dont les portes étaient restées grandes ouvertes.

En début de soirée, ils  exigent des expulsés qu’ils quittent le campement. Ces derniers refusent. C’est alors que les nervis sortent des machettes, des bâtons à clous et des couteaux et menacent les expulsés. Un des expulsés est frappé à coup de poing au visage.

La police appelée par les expulsés arrive sur place, ce qui n’empêche pas un homme armé d’une machette de charger un des délégués, qui s’est réfugié alors derrière les policiers.

L’agresseur est interpellé et mis en garde à vue. Plusieurs plaintes sont déposées contre lui, dont celle d’un policier.

Le délégué qui avait été frappé au visage a déposé une plainte dans la soirée.

Actuellement, les nervis sont toujours dans les lieux et les expulsés toujours sur le trottoir.

Le maire d’Aubervilliers a reçu aujourd’hui une délégation  et a annoncé son intention de demander l’expulsion du campement. Il refuse d’héberger les expulsés.

Le propriétaire qui selon la mairie a reconnu qu’il avait envoyé les nervis sur place, a proposé de payer l’hôtel une à deux semaines pour les familles avec enfants. Les familles ont refusé, par fierté et prudence légitime compte tenu de cette agression orchestrée, compte tenu aussi de  la précarité de l’hébergement,  et enfin par solidarité avec les autres expulsés (couples sans enfant et célibataires).

Elles demandent que la totalités des expulsés soient hébergés de manière durable.

Les habitants qui vivaient dans l’immeuble depuis plusieurs mois parce qu’ils n’avaient pas d’autre solution pour se mettre à l’abri,  et le DAL demandent d’urgence une table ronde avec la mairie et la Sous Préfecture afin  de mettre sur pied des solutions d’hébergement stables et adaptées pour l’ensemble des expulsées conformément à la loi (article L 345-2-2 du code de l’action sociale), en attendant des relogements, et la régularisation de ceux qui sont sans papiers.

Rassemblement de solidarité , vendredi 6 septembre à 18h, 

 22 rue du Colonel Fabien, 93300 Aubervilliers.

Les habitant-e-s du 22 rue du Colonel Fabien soutenus par Droit Au Logement