Communiqué: A Dax sans abris et éco alternatifs face à un jugement d’expulsion


Communiqué: A Dax sans abris et éco alternatifs font face à un jugement d’expulsion

Paris le 5 août 2013

“ C’est pas les vacances pour tout le monde”

Des sans abris  et des éco alternatifs habitant le bois d’Abesse à Dax font face à un jugement d’expulsion rendu à leur encontre en catimini …

Des sans logis réfugiés depuis plusieurs années, parfois 25 ans, dans le bois d’Abesse situé à 7km du centre ville et des jeunes alternatifs défendent un projet d’éco culture et d’éco musée sur ce site au passé culturel important.

Par une ordonnance sur requête, le Tribunal de Dax a prononcé leur expulsion le 22 juillet. Cette procédure, utilisée lorsque les habitants d’un site refusent de délivrer leur identité, est non contradictoire et donc déployée sans que les occupants n’en soient tenus informés.

Cette procédure est donc illégale, car elle viole le droit à la défense, reconnu droit fondamental par la Constitution et la Déclaration européenne des Droits de l’Homme.

Les occupants ayant découvert depuis peu qu’une décision d’expulsion avait été rendue à leur encontre, ont donc obtenu (non sans difficulté) une date d’audience afin de demander la rétraction du jugement prononçant leur expulsion.

L’audience aura lieu demain, mardi 6 août.

La fédération Droit Au logement  soutient pleinement cette démarche, et rappel que l’ordonnance sur requête est trop souvent employée pour expulser de manière expéditive des sans logis, ou des squatters.

La fédération Droit Au logement  soutient pleinement cette démarche, et rappel que l’ordonnance sur requête est trop souvent employée pour expulser de manière expéditive des sans logis, ou des squatters.

 

Un toit c’est un droit ! 

Communiqué du comité DAL de Dax contre les expulsions du bois d’Abesse.

www.daldax.org

Droit Au Logement Dax dénonce la mesure d’expulsion mise en œuvre en catimini par le Conseil Général et la ville de St.Paul les Dax à l’encontre des différents habitants du site d’Abesse. La  procédure employée est une entrave au Droit Fondamental du Citoyen de pouvoir assurer sa défense devant le juge, ne serait-ce que pour obtenir un délai ou un relogement éventuel. Depuis deux années elle est systématiquement employée par les huissiers Dacquois, cette Justice d’exclusion, aveugle et expéditive nous ramène au temps de Dreyfus. De plus, nous observons pour la deuxième fois au moins que les personnes qui vont au tribunal pour la contester se font éconduire par le secrétariat du greffe.

Aujourd’hui, elle frappe indifféremment un septuagénaire bienheureux qui vit là dans ses caravanes depuis près de 25 ans, un couple de jeunes précaires ( travailleurs pauvres ) en quête d’autonomie de «paysannerie vivrière», et, un groupe de jeunes engagés dans une démarche politique pacifiste qui, non contents de s’y installer pour créer un « éco-lieu » ouvert à tous-tes, ont, en plus, l’outrecuidance de demander des comptes à nos élus.

La plupart de ces derniers sont originaires de la commune, certains ont voyagé longuement en Amérique du sud et mettent en application un concept Argentin basé sur la réappropriation et l’utilisation du Bien Public par les Citoyen-nes. De telles actions sont menées aujourd’hui un peu partout en Espagne dans la suite du mouvement 15M des Indignés en réponse aux situations désespérées engendrées par la crise. Leur initiative est soutenue, entre autre, par l’association « Alternative Abbesse » qui depuis plus d’une décennie œuvre à faire reconnaître l’intérêt historique ainsi que la biodiversité exceptionnelle du site. Elle a proposé par ailleurs la création d’un écomusée et d’un circuit rappelant le passé des nombreux villages de forges Landais,  projet permettant d’enrichir l’offre touristique dans notre région.

Situé à plus de six kilomètres du centre de Dax les bois d’Abesse servent depuis des années de refuge à de nombreux-ses sans abri vivant dans leur véhicule (fourgons, voitures) qui sont exclus du dispositif d’hébergement et systématiquement refoulés de l’agglomération.

Pour mémoire en 2009, à l’issue de trois mois de campement pour exiger l’application de la loi Dalo, une action de réquisition avait été menée conjointement par le Comité DalDax et Alternative Abesse afin de mettre à l’abri les SDF soit disant « non relogeables » dans une bâtisse laissée vacante. Les habitants-es ont toujours respecté et préservé les lieux, ils ont participé à la création de l’association «Terra-Terre» dont les buts étaient de remettre en production les vergers et de cultiver bénévolement un jardin potager en «permaculture» pour fournir des produits biologiques aux précaires et associations d’entraide. Contre toute attente ils furent expulsés une fois encore à la demande de Mr Emmanuelli, ils se sont ensuite réfugiés dans le bois. La maison murée, a été pillée et vandalisée par la suite à l’instar de nombreux bâtiments et éléments de patrimoine du site d’Abesse, ce qui ne paraît pas déranger nos élus.

Face à ce qui pourrait devenir «Notre Drame des Landes », Droit Au logement Dax, solidaire des habitant-es d’Abesse, demande l’abandon des procédures d’expulsion, l’instauration d’un véritable dialogue et d’un vrai débat citoyen sur l’avenir du site et appelle à rejoindre le rassemblement de soutien qui se tiendra le mardi 6 aout à 9 h00 au tribunal de Dax.