Les mal logés et les sans logis s’installent place de la République pour 48h, samedi 27/7, à partir de 15h :
Pour l’application des lois de la République :
La loi DALO, la loi de réquisition, le droit inconditionnel à l’hébergement …
Pour La baisse des loyers, la réalisation de vrais logements sociaux, l’arrêt des expulsions !
Samedi 15h, des mal logés et des sans logis installeront leurs quartiers durant 48h, place de la République, pour exiger l’application et le respect de leur droits, et une politique du logement qui s’attaque au logement cher et à l’insuffisance de HLM, au lieu de soutenir les banques, la rente locative et les profits des distributeurs de fluides (eau, énergie, communication).
Ils s’installent dans le cadre de la campagne d’actions, face à l’inaction du Gouvernement, lancée le 25 décembre 2012 pour que :
– les promesses de relogement faîtes par la Ville, la Préfecture et le Ministère du logement soient tenues,
– les lois les concernant soient respectées,
– les moyens financiers à la hauteur soient mobilisés
– la Loi ALUR donne des droits aux locataires et aux mal logés et permette le respect des lois existantes .
Après le sapin de noël des mal logés, la réquisition du 2 rue Valenciennes, l’occupation de plusieurs gymnases de la Ville de Paris au printemps, les marches multiples pour l’application de la loi de réquisition, le campement 24h devant le Conseil d’État le 30 juin dernier, les mal logés , les sans logis, les oubliés de la loi DALO sont décidés à se mobiliser.
Une déclaration de manifestation a été déposée aux autorités en bonne et due forme, restée sans réponse à cette heure .
Pour les mal logés et les locataires, la loi ALUR c’est du vent !
Depuis son arrivée le Gouvernement annonce des réformes d’ampleur pour affronter la crise du logement et le logement cher, et une loi pour rééquilibrer les rapports locatifs. La loi est là, c’est du flanc.
La Loi ALUR, adoptée jeudi quasiment sans avancée notable par la commission des affaires économique de l’Assemblée est un véritable enterrement concernant la mise en œuvre des droits des sans logis, des mal logés et des locataires :
Elle s’avère une bonne affaire pour les bailleurs privés qui préservent l’essentiel de leur rente, et conservent aussi tout les moyens d’expulser leur locataire comme bon leur semble dès lors qu’ils se plaindraient de leurs mauvaises conditions de logement.
La marchandisation du logement social se poursuit sans remise en cause, les loyers et les charges augmentent fermant l’accès des HLM aux ménages modestes et précarisant ceux déjà en place.
La Loi DALO, malgré les propositions du comité de suivi DALO, n’est pas améliorée, et désormais 40 000 familles attendent aujourd’hui d’être relogées.
La loi de réquisition reste inappliquée, 9 mois après les engagement de la mettre en oeuvre et de changer la loi si des difficultés apparaissent.
Le Droit à l’hébergement à mesure que le nombre de sans abri augmente est honteusement bafoué.
La production de vrais logements sociaux est en berne, et le cadeau de 30 milliards d’euros fait aux banques pour leur permettre de spéculer, est nouvelle étape du dépeçage du Livret A qui compromet la promesse présidentielle de réaliser 150 000 logement sociaux par an et 1 million de réhabilitations thermiques.
La détermination des mal logés ne faiblit pas, pour être enfin logés décemment et à un prix accessible, et faire respecter dans notre pays les lois de la République.
Un toit c’est un droit !