Une petite centaine de personnes sans logis, hébergées, souvent prioritaires DALO, occupent depuis 10h30 ce matin, le siège social du SAMU social, à Paris, situé 35 avenue Courteline à Paris 12e
ci-dessous vidéo ou Cécile Duflot s’exprime avant d’être ministre du Logement et de l’Egalité des Territoires
Cécile Duflot : Il faut réquisitionner les… par rmc
Il s’agit de dénoncer ce 1er août, mois de la galère pour les sans logis :
– l’insuffisance de place d’hébergement en ce mois d’août, aggravé par les restrictions budgétaires gouvernementales, et la fermeture de nombreuses places au printemps
– les difficultés à joindre le SAMU social et la quasi impossibilité d’obtenir un hébergement, y compris pour des personnes fragiles
– Le traitement souvent indigne des personnes hébergées, car ballotées d’un département à l’autre, chaque jour et le plus souvent éloignés de leur lieu de vie, …
– La poursuite des expulsions malgré la saturation du dispositif
– L’arrêt ou les refus de prises en charge par les services départementaux de l’ASE de familles avec enfants à la rue, y compris à Paris
– La violation permanente par l’État en premier lieu, mais aussi par les départements, du Droit inconditionnel à un hébergement décent, pour toute personnes sans logis.
Nous demandons :
– L’hébergement stable et proche de leur lieu de vie, des personnes sans logis, jusqu’à une orientation et un relogement en conformité avec la loi
– Un plan d’urgence pour mobiliser temporairement 100 000 logements, dont la moitié en ile de France :
o La mobilisation des immeubles vacants de l’état, d’administrations, d’entreprises publiques ou contrôlées par l’État
o L’ouverture temporaire des logements HLM vacants, en attente de démolition ou de réhabilitation, dans plusieurs années (146 400 HLM vacants en France, dont 31240 en Ile de France)
o La réquisition de logements vacants appartenant à de riches propriétaires (hausse du nombre de logements vides selon l’INSEE)
o L’augmentation des locations aidées dans le parc locatif privé (SOLIBAIL, Louer solidaire et garanti … )
– Une remise à plat du dispositif de l’hébergement d’urgence, dans l’objectif de satisfaire le Droit à l’hébergement inconditionnel de toute personne sans abri, jusqu’au relogement,
– L’arrêt des expulsions sans relogement
– Une mobilisation budgétaire et politique du Gouvernement et des collectivités pour agir concrètement .
Un toit c’est un Droit !
[1] Défnition officielle des logements HLM vacants = logements non occupés et non proposés à la location, car en cours ou en attente de travaux, de démolition ou de vente.