Foyer du refuge à Pantin (93) : les sans abris occupent pour faire valoir leurs droits


Vendredi 10 août au matin, avec  DAL, les sans logis hébergés au Refuge à Pantin, ont refusé de quitter ce CHU pour demander l’ouverture du centre 24h/24 et le maintien et la réorientation vers des structures d’hébergement stables jusqu’au  relogement de tous, conformément à la loi, et face à la menace de fermeture annoncée pour le 31 août.

Une cinquantaine de personnes y sont hébergées dans des conditions dégradantes (sur-occupation des chambres, obligation de quitter le lieux tous les matins à 8h pour n’y retourner que le soir…), et de plus, ils sont menacés de se retrouver sans solution à la fermeture de ce lieu prévue pour le 31 aout.

Après quelques heures d’occupation et de discussion avec l’organisme qui gère “le Refuge” et la DRIHL 93 (direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement), ils ont obtenu un engagement que leurs revendications seraient satisfaites, à savoir :

–       Le Refuge reste ouvert  24h/24 à tout les résidents résidents jusqu’à leur réorientation.

–       La DRIHL a garanti une solution de relogement ou d’hébergement « stable et pérenne » pour chacun.

–       Des réunions de suivi régulières avec le Refuge auront lieu pour faire état des orientations avec les délégués du collectif et le DAL.

Les habitants du Refuge et le DAL resteront extrêmement vigilants à la tenue de ces engagements.

Au cours de ces discussions, la DRIHL a reconnu les difficultés rencontrées par le 115 et l’insuffisance des places d’hébergement.

Le DAL a rrappelé la vacances de plusieurs ailes d’hôpitaux à Ville Evrard et Maison Blanche ainsi que la caserne de gendarmerie de Saint Denis, proche de La Courneuve qui peuvent être mises à disposition rapidement, et exige un plan d’urgence pour mobiliser 100 000 logements vacants, et loger temporairement 300 000 personnes sans logis ou prioritaires DALO.

Le Refuge n’est pas le seul centre d’hébergement menacé de fermeture fin août, et d’autres mobilisations seront lancées cet été. 

Nous exigeons pour touTEs le respect et l’application de la loi  :

–       Pas de mise à la rue quotidienne ni de fermeture de centre d’hébergement ((article 345-2-3 du code de l’action sociale) .

–       Relogement et réorientation vers des structures de d’hébergement stables jusqu’au relogement,  Idem : L345-2-3 du CASEF ).

–       l’arrêt des expulsions sans relogement.

Le DAL demande au Gouvernement, plutôt que de rester inerte face aux ravages de la crise du logement, de lancer un plan d’urgence pour mobiliser 100 000 logements vacants, et loger temporairement les 300 000 personnes sans logis ou prioritaires DALO, en attendant d’édifier les logements sociaux promis, plutôt que de les laisser dans la rue ou dans des foyers précaires et des hôtels coûteux et inadaptés :

Logements et locaux vacants à mobiliser : 

  • biens  immobiliers publics,
  • HLM  vacants (Selon l’administration, 146 400 HLM sont vacants en France, dont 31240 en Ile de France),
  • logements  vacants de riches propriétaires par l’application de la loi de réquisition selon l’ordonnance du 11 octobre 1945 (selon l’INSEE 2,4 millions de logements sont vacants en France),
  • logements  locatifs privés, loués en sous location (louer solidaire et garanti ou SOLIBAIL).