La résorption des nouveaux bidonvilles et des immeubles occupés par des sans logis passe par le relogement, pas la répression !
La Fédération Droit Au Logement est indignée par la volonté gouvernementale et du chef de l’État d’organiser « la lutte contre l’occupation de terrains ou d’immeubles de manière illicite », visant en particulier les gens du voyage et les Roms, et en règle générale les habitants de bidonvilles et d’immeubles squattés.
Mercredi, le Ministre de l’Intérieur a annoncé en sortant de l’Elysée l’expulsion de plusieurs centaines de terrains, sans plus de précision concernant les immeubles. DAL constate que ce processus répressif est déjà engagé depuis le début de l’été, notamment dans le 93
Dans les années 60 et 70, la France avait choisi de résorber les bidonvilles en relogeant les habitants, et en édifiant des logements sociaux, aujourd’hui, le Gouvernement réprime, stigmatise et afrête des avions, en contradiction avec les droits de l’homme.
Comme à La Courneuve, où la police Française a brutalisé des mères et leurs bébés et des femmes enceintes (voir images diffusées par Médiapart), il s’agira là aussi d’expulser en laissant dans le plus grand dénuement des populations vulnérables, des familles avec enfants
Cette politique répressive, accompagnée d’une mise en scène martiale et stigmatisante, vient cacher les graves déficiences de l’Etat dans le domaine du logement des populations précaires, et les différents scandales qui éclaboussent actuellement.
«Droit Au logement», présent sur le terrain, apporte son soutien aux habitants « d’occupations de terrains et d’immeubles illicites », est solidaire des communautés attaquées par le gouvernement, se joindra aux mobilisation contre ce programme répressif et demande :
-* que les habitants de bidonvilles, parmi lesquels des Roms, soient non plus chassés, dispersés et traités comme des sous-citoyen, mais relogés et autorisés à travailler pour s’insérer dans la société. Plusieurs exemples réussis d’insertion de familles Roms,…
-* que la loi Besson sur les aires d’accueil soit strictement mise en place, ainsi que soit accéléré la mise en place de terrains familiaux.
-* que les expulsés de squats notamment ceux de la Courneuve soient relogés, et si nécessaire régularisés.
-* que soit suspendue toute opération de police, en l’absence de mesures d’insertion de relogement et de préparation fondée sur le dialogue et la recherche de solution conformes à la dignité humaine.
-* une politique du logement adaptée et suffisante pour satisfaire le Droit à un logement décent pour tous.