Les sinistrés campent sur le trottoir


DAL / Droit Au LogementSuite de l’incendie de l’hôtel, 47 rue Hermel : Nous sommes sur le trottoir.

Suite de l’incendie de l’hôtel, 47 rue Hermel (Paris 18e) : Nous sommes sur le trottoir. Rassemblement de soutien : Jeudi 10 septembre à partir de 18h00 sur place. Jeudi 27 août, à 14h00, le feu détruit 3 chambres de l’hôtel Hermel, où nous vivons depuis parfois des années… Jusqu’en juin, les chambres étaient louées par les services sociaux 50 €/ jour, soit 1500€ / mois… car nous sommes sans logis avec nos enfants.

Nous travaillons, nous avons fait une demande de logement social, nous sommes en situation régulière… nous payons une participation importante tout les mois. Certaines d’entre nous payent 600€ par mois, pour des chambres de 9 à 12m2, infestées de cafards, sans douche ni toilette ni même un coin cuisine pour faire à manger pour nos enfants. Il faut manger dehors, et les devoirs pour les enfants presque impossibles à faire. Après l’incendie, dans la nuit de jeudi à vendredi, nous avons dû dormir dans nos chambres sans eau ni électricité. Le lendemain, après avoir été tirer la sonnette d’alarme à la Mairie, la Préfecture a fait évacuer tout l’hôtel, à cause du danger et l’absence de lumière.

Nous avons alors été hébergé par les services sociaux du 18e dans d’autres hôtels. Lundi matin certaines d’entre nous ont été transportées dans un car et déposé devant la Mairie du 18e. La mairie a alors fait fermer les grilles. Les services sociaux ont refusé d’aider les célibataires, et ont fait des propositions d’hôtel dans d’autres arrondissements. Nous avons refusé, car nous en avons assez de vivre dans la précarité et dépendant des services sociaux. Nous voulons être logées dignement et payer un loyer. Depuis nous campons devant l’hôtel sinistré. Nous avons été reçu par la Mairie du 18e, mais la Ville de paris et la Préfecture ne veulent rien faire. 58 enfants sont inscrits dans les écoles du quartier. La rentrée est difficile…

Nous demandons :
-* Que la Ville de Paris, la Préfecture de Paris, la Mairie du 18e organisent le relogement, et en attendant l’hébergement stable et décent, près de notre quartier.
-* Nous remercions de leur solidarité et de leur soutien concret les habitants du quartier, les sans papiers de la rue Baudelique, et les organisations de soutien… Soyons nombreux, jeudi, devant le 47 rue Hermel.

DAL / Droit Au LogementSuite de l’incendie de l’hôtel Hermel (Paris 18e) : Les sinistrés ont dormi sur le trottoir.

Lundi dans la soirée, les familles sinistrées ont installé un campement sous les fenêtres de l’hôtel incendié, 47 rue Hermel, Paris 18ème (M° jules Joffrin). Une trentaine de familles avaient été évacuées à la suite de l’incendie de leur hôtel jeudi dernier, qui heureusement n’avait pas fait de victimes.

Hébergées quelques nuits par les services sociaux de la Ville de Paris, dans d’autres hôtels, la plupart s’étaient retrouvées sans hébergement lundi matin. Après avoir manifesté dans la mairie du 18ème, dans un premier temps, puis sur la place Jules Jofrin pour un rendez-vous, elles ont pris contact avec «Droit Au Logement», puis ont décidé de camper et rester ensemble devant l’hôtel sinistré.
-* La solidarité dans le quartier commence à s’organiser, et des habitants ont spontanément apporté des repas, de la literie, et leur soutien.
-* La rentrée s’annonce difficile pour ces enfants, qui pour 58 d’entre eux sont inscrits dans les écoles du quartier.
-* Les sinistrés vivaient dans l’hôtel Hermel parfois depuis 1990. Les familles ont déposé une demande de HLM, ont un emploi et pour les migrants, sont en situation régulière.

Les familles demandent :
-* Une table ronde avec la Ville de Paris et la Préfecture de Paris, pour organiser le relogement des sinistrés, et leur hébergement stable et décent, près de leur quartier, en attendant.
-* «Droit Au logement» regrette une fois de plus que les autorités parisiennes n’aient pas mis en route un dispositif respectueux des familles et personnes victimes de l’incendie, leur assurant un logement décent afin de vivre dans la dignité.

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