La Courneuve : Les Expulsés de la barre Balzac ont commencé un sit-in.
Depuis ce matin, les familles expulsées de la barre Balzac à la Courneuve, organisent un sit-in de 24 heures, Avenue du Général Leclerc, à proximité du centre de soins.
-* Elles dénoncent la faiblesse des propositions du Préfet de la Seine Saint Denis, qui ont pour objet de reloger et régulariser le moins d’expulsés possibles, tout en faisant oublier la brutalités de l’évacuation du campement en Juillet.
-* Environ 10 relogements et 12 régularisations seulement ont été effectués depuis début juillet.
-* Les expulsés demandent un assouplissement de la position Préfectorale, notamment, la domiciliation dans le département, le relogement de tout les expulsés en situation régulière, la régularisation de tout les expulsés sans papier.
En début d’après midi, la police a fait démonter les tentes installées par les familles, et a fait éteindre le feu que les expulsés avaient allumé pour se réchauffer. Le mouvement doit se poursuivre jusqu’à mardi matin.
Rappel des faits
_ Le 8 juillet 2010, les familles qui occupaient des logements HLM vacants en attente de démolition, barre Balzac dans la cité des 4000 à La Courneuve sont expulsées. Trompées par de faux propriétaires, squatters par nécessité, elles payaient depuis leur installation des indemnités d’occupation équivalentes à des loyers auprès de l’Office HLM.
-* 158 ménages, dont 60 enfants se sont alors retrouvés à la rue, avec 2 nuits d’hôtel. Elles décident alors de camper au pied de l’immeuble et installent des tentes.
Le 21 juillet à l’aube, les forces de police en grand nombre les délogent de manière extrêmement brutale, les interpellent et les conduisent au Commissariat. Les images de cette violente évacuation sont relayées par des médias du monde entier (voir les vidéos).
Suite à leur mobilisation, les familles ont été hébergées à l’hôtel par l’État où elles sont toujours. Une dizaine environ ont été relogées à ce jour, et une vingtaine ont obtenu un titre de séjour.
-* La moitié des expulsés environ sont en situation régulière.
-* Aujourd’hui, 172 adultes et une cinquantaine d’enfants sont toujours sans logement .