Incendie dans le foyer ADOMA de Dijon : Les victimes sont trop souvent les immigrés et les précaires.
L’incendie fulgurant qui a fait 7 victimes parmi les locataires du foyer ADOMA démontre une nouvelle fois que les migrants et les ménages pauvres sont les principales victimes des incendies dans notre pays.
L’association fait part de sa tristesse face à ce terrible bilan, et affirme sa solidarité à tous les mal-logés, et à tous les précaires du logement, qui sont les plus exposés à ces drames.
La cause est à rechercher tout d’abord du coté de l’affaiblissement des moyens publics mis en uvre pour loger les migrants et les populations précaires. Cette carence grave favorise d’une part le développement de l’habitat hors norme et subit où les conditions de sécurité sont inexistantes. Elle crée des conditions de réhabilitation et d’entretien du patrimoine social et d’hébergement insuffisantes voire déficients, et elle provoque un surpeuplement de l’habitat qui alourdit le bilan humain des incendies.
L’enquête mettra peut être à jour les responsabilités partagées dans ce dossier, mais les autorités judiciaires ont l’art d’enterrer les dossiers sensibles, comme elle semble le démontrer en ce qui concerne l’incendie de l’hôtel Opéra, qui avait fait 22 morts, en avril 2005 dans le 9ème arrondissement de Paris, et n’a toujours pas abouti à un procès.
Droit Au Logement apporte son soutien au sinistrés et aux proches des victimes, et exige :
-* le relogement en logement social des sinistrés, dans les meilleurs délais,
-* l’ouverture d’une instruction pour déterminer les responsabilités,
-* la mobilisation dans le budget logement de l’État des fonds nécessaires à la réhabilitation et l’entretien des foyers de migrants, de jeunes travailleur, élaborés avec les résidents.
-* La mise en uvre du droit au logement pour tous.