Saint Denis la Plaine (93), 500 personnes, soit 160 familles luttent contre leur expulsion. Hébergées dans deux résidences hôtelières, tenues par le même gérant, elles demandent leur relogement, et des papiers pour celles qui n’en ont pas.
Après une tentative d’expulser sans jugement 40 familles, jeudi dernier, et la mobilisation des résidents, les pouvoirs publics ont accepté de prolonger l’hébergement jusqu’à lundi 19 octobre. Mais à partir de lundi, des portes vont à nouveau se fermer…
-* Les habitants et le Comité de soutien appellent à un rassemblement de solidarité,
-** Lundi 19 octobre à partir de 17h00 au 26 rue de la métallurgie,
-** Accès par le Bus 302 Métro Porte de la Chapelle Arrêt Église de la Plaine.
Plaine Saint Denis. 160 familles hébergées de Résidence hôtelières luttent contre leur expulsion :
Jeudi, 40 familles sont mises à la porte, puis sont réintégrées dans la soirée. Ça bouillonne dans les résidences hôtelières de la Plaine St Denis, « Plaine Lumière » et « Grand Stade », à deux pas de Paris et du grand stade, où sont hébergées depuis plusieurs années 160 familles avec enfants, soit plus de 500 personnes.
En effet, dans l’après midi de Jeudi 15 octobre, quarante familles avec enfants ont été priées de déguerpir par le gérant de ces résidences, sur l’heure, à la demande du SAMU social. Le gérant des deux hôtels a bloqué les portes de 20 chambres dans l’hôtel Plaine Lumière, et tenté d’en fermer 20 dans l’autre. Il est exploitant de nombreux hôtels, où sont hébergées au prix fort des familles et personnes sans logis, un profiteur de la crise du logement.
Après avoir essayé de porter plainte au commissariat pour expulsion illégale et violation de domicile, les associations de soutien et les résidents des deux hôtels ont occupé le hall, jusqu’à 2h00 du matin.
Le Commissaire, le sous-Préfet, le responsable logement de « Plaine Commune », sont passés dans la soirée. Finalement, un fax du SAMU social a garanti au gérant qu’il toucherait ses loyers jusqu’à Lundi Tout le monde est rentré à la maison
La résistance s’organise depuis février, contre les expulsions annoncées : Les pression pour les faire partir est exercée sur ces familles par les autorités locales et l’État, pour qu’elles quittent Saint Denis et acceptent la dispersion dans d’autres communes, où les problèmes seront les mêmes, et où les familles seront à nouveau déplacées, ou tout simplement abandonnées… Elles sont pour moitié avec et sans papier, mais elles travaillent, et veulent vivre dignement.
A la Plaine Saint Denis, elles ont trouvé une stabilité, une solidarité avec le quartier, les enfants sont scolarisés et peuvent enfin étudier dans des conditions à peu près stables. Cette nuit, des enfants ont compris que l’errance allait recommencer est ce une vie ?
Nous demandons avec elles :
-* Un relogement décent, durable, et l’arrêt des menaces et des expulsions.
-* Des papiers pour tous ceux et celles qui en sont privés.
