-* Campements et expulsions se multiplient au milieu de l’été, tandis que l’État piétine les loi:
-** Arrêt immédiat des expulsions et mise en place d’un plan d’urgence.
Trois campements sont désormais installés à Paris et dans le 93, par des familles sans logis, souvent à la suite de leur expulsion, révélateurs de l’aggravation de la crise du logement et de l’hébergement :
1 – Camp au Square Boucicaut,
-* Installé depuis le 16 juillet, a proximité de l’hôtel Matignon, dans le 7e arrondissement de Paris :
Environ 300 familles participent à ce campement, de jour, parmi lesquelles une soixantaine de personnes sont sans abris, et ne sont pas accueillies par le 115. Le ministère du logement et la préfecture de région informé, depuis 3 semaines, n’ont pas accepté de les héberger, plus de 24h. Une vingtaine d’anciens locataires évacués à la suite d’un arrêté de péril jeudi 29 juillet,du 19 rue Caillé, paris 18e, ont rejoint le campement depuis que l’hôtelier les a mis à la porte lundi dernier, faute de poursuite du paiement par l’État.
Selon la loi SRU, l’État doit héberger et reloger les personnes évacuées à la suite d’un arrêté de péril.
Le campement est libéré chaque soir, selon l’accord passé avec la ville de Paris, lorsque le square a été occupé. Les familles sans abris rejoignent alors les bureaux du DAL, 24 rue de la banque, et s’installent sur le sol, pour passer la nuit. Les locaux sont actuellement saturés et de nombreuses personnes dorment dans les couloirs.
300 familles prioritaires DALO, participent à ce campement et exigent l’application de la loi, c’est à dire leur relogement.
-* Est ce trop demander, que l’État applique les loi ?
-* Ces familles, surtout des mères et leurs enfants, travaillent, sont français, ou ont un titre de séjour.
2 – Montreuil : Campement des expulsés du 84 rue des Sorins, Square de la République :
Samedi 30 juillet, une armada de policiers expulse le 84 rue des Sorins, dans lequel vivent 300 personnes, essentiellement des jeunes travailleurs maliens et quelques familles. Les hangars de cette ancienne imprimerie ont été aménagés tant bien que mal par les habitants, et ils viennent de terminer l’installation de 8 WC et de 5 douches, des extincteurs et l’ouverture de portes de secours, pour parer au mieux à des risque d’incendie.
C’est ce jour que choisi le Préfet du 93, Christian Lambert pour les mettre dans la rue, avec un hébergement de quelques nuits pour certains.
Soutenus par le DAL et de nombreux habitants du quartier du bas Montreuil, ils se regroupent sur la place de la Fraternité. En fin d’après midi, la police charge (6 compagnies de CRS participent à cette opération), alors que les expulsés commencent à se disperser.
Après une nuit à la Bourse du travail, une manifestation dimanche qui a réuni plusieurs centaines de personnes, les expulsés ont dormi une nuit sur la place de la fraternité, et avant que les CRS ne les en expulse le matin, sont partis s’installer square de la République, à quelques centaines de mètres, à proximité du métro Robespierre.
Depuis, la mairie de Montreuil a autorisé l’installation dans le square, et la pression en direction de la Préfecture se poursuit, pour le relogement des expulsés, et la régularisation de ceux et celles qui ont fait une demande de régularisation.
3 La Courneuve, Camp des expulsés de la barre Balzac :
Depuis le 16 Avril, une centaine de personnes, et familles campent sur la place de la «Fraternité», à la Courneuve. Elles avaient été expulsées début juillet 2010, puis après une évacuation violente de leur campement, le 21 juillet, avaient été finalement hébergées par l’État jusqu’au 16 avril 2011.
Elles demandent la régularisation et leur relogement. Le préfet du 93 refuse désormais le dialogue, considérant que le dossier est clôt. Après plusieurs tentatives d’expulsion par voie de justice, lancées par la mairie de la Courneuve, et la communauté d’agglomération «Plaine Commune», des manifestations devant la préfecture et à la mairie, et lors de la destruction de la barre Balzac, le campement se poursuit.
Le Préfet, le maire (PC), le Président de l’office HLM du 93 (PS), et le Président de Plaine Commune (FASE) refusent de faire évoluer la situation, et font la guerre aux expulsés. Ce blocage des élus de gauche, alors que la mairie de Montreuil (Verts) et que la mairie de Paris (PS) acceptent l’occupation d’un de leur squares, est incompréhensible et inacceptable !
Plan d’urgence, le respect et l’application des lois :
-* L’hébergement immédiat, sans condition, décent,et durable de toute personne à la rue, conformément à l’article L345-2 et suites du code de l’action sociale et des familles.
-* Le relogement des prioritaires DALO, dans les délais, et un programme de rattrapage sur 6 mois pour les 20 000 prioritaire DALO non relogés en ile de France, laissés pour compte par l’Etat et le Gouvernement, dont les 300 familles du square Boucicaut.
-* Un grand plan de mise à disposition ou réquisition de logements et bureaux vacants appartenant aux grands propriétaires publics et privés, pour tenir ces objectif à moindre coût et dans des délais rapides.
-* L’arrêt immédiat des expulsions sans relogement, la réalisation massive de logements sociaux accessibles, la baise des loyers et des charges, l’abrogation des mesures de marchandisation du logement social…