Campement installé cette nuit, pour les familles sans logis du square Boucicaut.
Après avoir quitté le square Boucicaut, un campement a été dressé face au 35 rue de Sèvre, dans le 7e arrondissement, sous les fenêtre de l’hôtel Lutécia, à la sortie du métro Sèvre Babylone.
Les familles avec enfants, qui n’ont pu trouver un hébergement stable et durable sont installées dans des tentes, ainsi que des familles reconnues prioritaires DALO. La police a constaté cette installation sur la voie publique, sans réagir.
Apparu assez de promesses !
-* «camp des sans-logis», square Boucicaut. 10 familles, dont 7 avec enfants toujours sans abri.
Depuis le 16 juillet, nous campons chaque jour dans le square Boucicaut, car nous sommes à la rue, dans des hébergements précaires, menacés d’expulsion sans relogement, et/ou prioritaires DALO. L’État aurait du nous reloger depuis longtemps. Nous travaillons, nous sommes français ou en situation régulière. Il n’y a plus aucune place d’hébergement par le 115 car le Gouvernement a décidé de supprimer 4000 place d’urgence en Ile de France.
La démission de Xavier Emmanuelli du SAMU social, avec la mobilisation des associations institutionnelles, des salariés du SAMU social de Paris, des sans logis et mal logés du DAL et du CDSL, ont obligé Benoist Apparu à monter au créneau. Mais il maintien les mesures d’austérité en matière d’hébergement. Il promet des relogements mais on sait ce qu’il en est de ses promesses : par exemple, il avait promis de reloger tout les prioritaires DALO, en 2009, il n’y en a jamais eu autant qui attendent
L’été commence très mal pour les familles avec enfants, les personnes vulnérables, le plus souvent à bas revenus, et celles qui sont déjà dans la rue et comment à mourir à petit feu.
La crise du logement s’est aggravée, le nombre d’expulsions a augmenté, les loyers, les charges dans le parc privé sont devenus inaccessibles aux ménages modestes.
En dehors des HLM saturés de demandeurs, de la loi de réquisition, du SOLIBAIL et de l’hébergement hôtelier, tous contingentés par la collectivité publique, quelle solution les mal-logés ont-ils ? Les marchands de sommeil, la rue, les bidonvilles… Alors que des solutions existent.
Nous demandons un plan d’urgence, le respect et l’application des lois :
-* L’hébergement inconditionnel décent, adapté et durable de toute personne à la rue (article L 375, du code de l’action sociale et des familles.
-* Le relogement des prioritaires DALO, dans les délais, et un programme de rattrapage sur 6 mois pour les 20 000 prioritaires DALO non relogés en Île de France, laissés pour compte par l’État et le Gouvernement, dont les 300 familles du square Boucicaut.
-* Un grand plan de mise à disposition ou réquisition de logements et bureaux vacants appartenant aux grands propriétaires publics et privés, pour tenir ces objectif à moindre coût et dans des délais rapides.
-* L’arrêt des expulsions sans relogement, la réalisation massive de logements sociaux accessibles, la baisse des loyers et des charges.
DAL, le syndicat des mal-logés et des sans-logis, agit depuis 20 ans sur le terrain pour le relogement des mal-logés et des sans toit, pour la réalisation du droit au logement pour tous, la réquisition des logements vides, la baisse des loyers, le respect de la loi DALO, et se mobilise contre les expulsions, la marchandisation des HLM, la spéculation.